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Une dame décède du botulisme après avoir consommé des boîtes de conserve : que faire pour éviter d’être touché par cette bactérie ?

Par RTL info avec Nina Dautrebande
Une retraitée de 78 ans est décédée en France, probablement victime du botulisme après avoir consommé ses conserves maison. Une tragédie rare mais évitable, qui rappelle les dangers de mauvaises pratiques d’hygiène alimentaire.

Une retraitée est morte lundi soir des suites d’une contamination par la toxine botulique dans le Maine-et-Loire. C’est en tout cas la cause suspectée par le procureur d’Angers, car cette femme de 78 ans avait préparé elle-même des conserves de carottes.

L’occasion de se pencher sur les causes de cette maladie, parfois mortelle : le botulisme est effectivement une affection neurologique assez grave. Elle est provoquée par les neurotoxines botuliques sécrétées par des bactéries, principalement la Clo-stri-dium botulinum.

Il existe trois formes de la maladie : le botulisme infantile, chez les nourrissons, le botulisme par blessure – relativement rare — et le botulisme alimentaire, le mode de transmission qui est suspecté ici.

La bactérie prolifère dans un milieu anaérobie, sans oxygène et la toxine n’est pas détruite par après lors de la cuisson. Cela concerne surtout les conserves artisanales, produits fermentés à base de poisson, aliments sous vide ou en bocal.

Quand ils sont fabriqués maison, ces aliments sont rarement stérilisés correctement, comme les industriels, et peuvent être mal conservés. L’affection reste heureusement rare : selon Sciensano, l’institut de Santé publique, seuls 3 cas ont été confirmés en Belgique en 2022, 0 en 2021. Environ 80 par an dans l’Union européenne pour ces deux années.

Quelles sont les symptômes de la maladie ?

Les symptômes de ce trouble dépendant surtout du type de botulisme et du degré d’exposition aux toxines. Pour le botulisme alimentaire, les premiers symptômes sont une vision double ou brouillée, des difficultés à parler et avaler, une bouche sèche et de la fatigue et ils apparaissent entre 12 et 72 heures après ingestion de l’aliment contaminé.

Des symptômes digestifs sont aussi possibles. La maladie évolue ensuite vers une paralysie importante et descendante : d’abord du visage, de la tête, puis la poitrine et les extrémités.

Elle est mortelle dans 5 à 10 % des cas, souvent à cause de l’insuffisance respiratoire. Cela dit quand ils sont pris en charge rapidement, les malades se remettent souvent sans séquelle.

Que faire pour éviter la maladie ?

Pour éviter tout problème, il est important de respecter les règles d’hygiène lorsqu’on prépare des conserves ou bocaux maison.

Laver les aliments, bien les cuire, car les toxines sont détruites lors d’une ébullition prolongée et les conserver à une bonne température. On conseille aussi de bien observer l’aspect de l’emballage : par exemple si la conserve est bombée ou déformée, il faut la jeter. C’est probablement le signe de la formation de gaz et du développement d’une bactérie.

Attention aussi à une éventuelle pression d’air qui se dégagerait quand on ouvre une conserve ou un bocal. En clair, ça ne doit pas faire « pschitt » ; il faut être vigilant à la rouille ou d’éventuelles aspérités qui pourraient compromettre la stérilisation de l’aliment.

À noter qu’on ne peut pas se fier à l’odeur : un aliment peut être contaminé et avoir une odeur normale.

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