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Ce devait être une simple répétition de mariage filmée dans un décor de rêve. Mais l’événement organisé à Disneyland Paris a semé la stupeur : une fillette de 9 ans y tenait le rôle de la « mariée », déclenchant l’intervention de la police et une enquête pour escroquerie et blanchiment.
Samedi, les forces de l’ordre ont été appelées par le personnel du parc d’attractions. Un homme, 39 ans, « présumé britannique », avait privatisé une partie du site pour ce qu’il prétendait être un mariage. Une femme lettone de 24 ans, présentée comme organisatrice, a également été placée en garde à vue. Le citoyen britannique a été mis en examen et écroué pour escroquerie, abus de confiance, blanchiment et usurpation d’identité
Le parquet a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une véritable union, mais d’une « mise en scène » filmée, avec environ une centaine de figurants engagés pour jouer les invités. Le citoyen britannique a été mis en examen et écroué pour escroquerie, abus de confiance, blanchiment et usurpation d’identité
Parmi eux, l’actrice Yeelen Evogo Edzang. Elle témoigne de ce qu’elle a vécu ce jour-là. « J’ai vu une annonce qui recherchait 300 figurants – 100 enfants et 200 adultes – pour une répétition de mariage », explique-t-elle. « C’était présenté comme un événement privé qui allait être filmé. Il fallait envoyer ses photos sur un site. Tout avait l’air officiel, alors j’ai postulé », poursuit-elle. Le jour venu, elle se rend à Disneyland Paris, comme prévu. « Une dame qui travaillait pour Disney nous a dit que le mariage était annulé, qu’on n’avait pas besoin de se changer. C’était un choc, car 90 % des figurants étaient déjà là », se souvient-elle. L’ambiance devient soudain tendue.
« Un homme en noir, sûrement un agent de sécurité de Disney, est arrivé. Il a dit en anglais : « La fillette a 9 ans, ça doit s’arrêter maintenant ! » », raconte-t-elle. Ce qu’elle découvre ensuite la bouleverse profondément. « J’ai vu une petite fille habillée en blanc, les cheveux coiffés. Une femme la portait dans ses bras. Là, j’ai été en état de choc. J’ai commencé à pleurer », confie-t-elle.
« Ma fille est venue me demander ce qu’il se passait. Quand j’ai vu cette enfant… ça m’a frappée. C’était horrible. »
Le parquet a rapidement clarifié la situation : la fillette, de nationalité ukrainienne, n’a subi aucune violence ni contrainte. Sa mère, également présente, a été entendue mais sa garde à vue a été levée, tout comme celle d’un autre figurant.
Les deux principaux suspects, eux, sont poursuivis pour escroquerie et blanchiment. Selon le parquet, l’objectif exact de cette mise en scène reste à éclaircir, tout comme l’usage qui devait être fait des images tournées.
