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Accusé de "génocide en direct" par Amnesty International, le gouvernement israélien réplique

Amnesty International accuse Israël de génocide à Gaza, dénonçant une crise humanitaire majeure. Israël rejette ces accusations, affirmant se défendre contre le Hamas. 

Amnesty International a dénoncé mardi "un génocide en direct" commis par Israël dans la bande de Gaza, où la guerre et le blocage de l'aide humanitaire ont plongé la population dans une situation désespérée.

Dans son rapport annuel sur les droits humains, l'organisation souligne que depuis les attaques sanglantes du Hamas du 7 octobre 2023, "les États ont regardé, comme s'ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens", selon les mots de sa secrétaire générale Agnès Callamard. Amnesty accuse Israël de commettre des "homicides", des "atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale de civils" et d'imposer "des conditions de vie destinées à entraîner la destruction physique" de la population gazaouie.

Israël rejette les accusations

Israël a immédiatement rejeté ces accusations, dénonçant "des mensonges sans fondement" de la part de ce qu’il qualifie "d'organisation radicale anti-israélienne". "Israël combat pour se défendre contre le Hamas, qui a appelé à un génocide contre Israël", a affirmé Oren Marmorstein, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Il a insisté sur le fait qu'Israël "cible exclusivement des terroristes" tandis que "le Hamas se cache parmi les civils palestiniens et vole l'aide humanitaire destinée à la population de Gaza".

Crise humanitaire majeure à Gaza

La situation humanitaire dans la bande de Gaza reste dramatique. Selon l'Unrwa, le blocus israélien de l'aide humanitaire "tue en silence", affectant en premier lieu les enfants et les malades. "Les enfants de Gaza se couchent affamés. Les malades et les blessés ne peuvent pas recevoir de soins médicaux", a alerté Juliette Touma, porte-parole de l'Unrwa. Près de 90% de la population, soit 1,9 million de personnes, a été déplacée depuis le début du conflit, selon Amnesty, qui dénonce une "catastrophe humanitaire sans précédent".

Conflit judiciaire international

Alors que la guerre a déjà fait plus de 52.000 morts à Gaza, majoritairement des civils selon les autorités locales, la Cour internationale de justice a entamé lundi des audiences sur les obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens. Le représentant palestinien a accusé Israël d'utiliser l'aide humanitaire comme "arme de guerre", tandis que le ministre israélien des Affaires étrangères a dénoncé une "persécution systématique" contre son pays.

"Gaza est un test pour la justice internationale, et un test pour notre humanité", a déclaré Heba Morayef, responsable régionale d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

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