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La reconnaissance de la Palestine n’est utile que si un certain nombre de conditions sont également remplies. Le Premier ministre Bart De Wever l’a rappelé mardi lors d’une conférence de presse avec le chancelier allemand Friedrich Merz. « Mais nous en discuterons au sein de notre coalition car, comme vous le savez, les avis sont partagés, comme partout en Europe.
M. De Wever s’est rendu à Berlin mardi, à l’invitation de M. Merz, pour discuter de la coopération germano-belge et de questions géopolitiques. Israël et le conflit de Gaza ont également été abordés, un sujet qui divise le gouvernement fédéral. Lundi, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot a encore menacé de « bloquer des dossiers importants » si le gouvernement ne se montrait pas plus ferme à l’égard d’Israël. Le Vooruit et le CD&V avaient déjà qualifié la question de crise gouvernementale. Mercredi/demain, le cabinet restreint se penchera sur la question.
Outre les sanctions, M. Prévot souhaite que des mesures soient prises pour reconnaître la Palestine, mais selon M. De Wever, une telle reconnaissance n’est pas utile si un certain nombre de conditions ne sont pas remplies. « Je pense qu’une telle reconnaissance est nécessaire, mais elle doit aussi être liée à des conditions qui rendent enfin possible une solution à deux Etats, comme la démilitarisation du Hamas, la libération des otages et des garanties de sécurité pour Israël. Si ces conditions sont remplies, la reconnaissance de la Palestine est nécessaire et utile, sinon elle est « inutile et même contre-productive », a déclaré le Premier ministre. Il a toutefois ajouté qu’il discuterait de la question avec ses partenaires de coalition mercredi.
« Tout le monde souhaite que la guerre se termine le plus rapidement possible et tout le monde voit que le gouvernement israélien commet de grosses erreurs », a-t-il ajouté. « Je pense que nous devons donner la priorité et nous concentrer sur l’approvisionnement et la protection de la population civile, et pour cela, nous devons agir au niveau européen».
