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« C’est Bruxelles-Berlin en trois minutes » : pourquoi les conséquences du séisme dans le Pacifique sont redoutées à des milliers de kilomètres ?

Par RTL info
Un séisme a frappé au large de la péninsule russe du Kamtchatka, secouant la ceinture du Pacifique. Sa puissance exceptionnelle fait craindre des conséquences jusqu’à l’autre bout de la planète, où de nombreux pays restent en alerte.

Un séisme de magnitude 8,8 s’est produit mardi au large de la péninsule russe du Kamtchatka, au cœur de la ceinture du Pacifique. Selon Raphaël De Plaen, chercheur sismologue à l’Observatoire royal de Belgique, cette zone est des plus actives au monde, car elle abrite des zones de subduction où la plaque océanique s’engouffre en dessous des plaques continentales. « Dans ce cas-ci, c’est la plaque du Pacifique qui passe sous le Kamtchatka, ces régions génèrent les séismes les plus énergétiques du globe », explique-t-il dans le RTL info 13H. Le tremblement de terre a provoqué un gigantesque déchirement de la croûte terrestre, sur près de 500 à 600 kilomètres, en seulement trois minutes, avec un déplacement de huit mètres : « C’est une quantité de terre à déplacer qui est colossale », insiste le sismologue, pointant la violence du phénomène.

Pourquoi redoute-t-on les conséquences à des milliers de kilomètres, jusqu’au Chili et ailleurs sur le pourtour du Pacifique ? Pour Raphaël De Plaen, tout part de la formidable énergie libérée par la rupture : « Pour vous donner une idée, c’est Bruxelles-Berlin en trois minutes ! » Cette énergie est « transformée avec la colonne d’eau qui se déplace, et doit se dissiper quelque part, poursuit le sismologue. Le fait que cette vague arrive jusqu’au Chili donne une idée de la puissance de l’événement ». Surtout, il ne s’agit pas seulement de la première vague. Toutes les réflexions de ces vagues le long des côtes créent des séries de vagues qui peuvent même dépasser la principale. » D’où l’urgence à maintenir la vigilance, non seulement lors de la première alerte, mais aussi dans les heures qui suivent : « Il peut y avoir encore plus de destructions dans les heures qui suivent. »

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