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Donald Trump est arrivé en Asie en mode ‘vainqueur’, fort de sa participation à un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande. En juillet dernier, 43 personnes sont mortes à la frontière entre les deux pays. Tout n’est pas réglé aujourd’hui, mais la tension diminue. Le président a activé son levier habituel : faisons du commerce, pas la guerre.
« Nous faisons beaucoup d’affaires avec les deux, nous devons les utiliser pour qu’ils ne rentrent pas en guerre, et ce sera une paix très longue », a-t-il expliqué. La visite de Donald Trump face se poursuivre aux Philippines, au Japon puis en Corée du Sud, là où il doit, en principe, rencontre Xi Jingping, le président chinois.
Les deux premières puissances économiques mondiales ont intérêt à stopper leur guerre commerciale : droit de douane d’un côté, restriction à l’exportation de terres rares de l’autre. Objectif du président américain : que les États-Unis continuent de contrôler le monde.
« Il veut briser ce qui pourrait être l’anti-Occident, c’est-à-dire les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) », détaille Michel Hermans, professeur en commerce international. « C’est en Asie qu’il y en a le plus, mais il y a aussi l’Amérique latine. Ce qu’il fait là-bas, c’est s’attaquer à la drogue et aux chefs d’États anti-USA. En Chine, c’est plus intéressant de s’attaquer aux accords commerciaux ».
La rencontre Trump-Jinping se prépare en coulisses, autour d’un enjeu crucial : le développement technologique. « À la fois pour les Chinois pour obtenir plus de puces très sophistiquées via Taïwan ou via les États-Unis, et d’autre part, pour ces derniers, d’empêcher la Chine de développer en premier, c’est un peu l’objectif de Xi Jinping, de faire de la Chine la première puissance mondiale grâce à la technologie ».
Pour ne pas froisser la Chine, aucun contact diplomatique n’est prévu entre les États-Unis et Taïwan.


















