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Donald Trump a radicalement changé de ton sur la guerre en Ukraine. Le président américain estime désormais que Kiev pourrait non seulement récupérer l’ensemble de son territoire, mais aussi « aller plus loin » face à une Russie qu’il juge affaiblie.
Sur le terrain, les combats continuent de faire rage. L’armée russe a dit mardi avoir gagné du terrain dans la ville clé de Koupiansk, dans la région ukrainienne de Kharkiv (nord-est), précisant vouloir reprendre cette cité afin de poursuivre une avancée plus large dans cette région.
Retrouvez toutes les informations de ce mercredi 24 septembre
20h55 > Lavrov a dit à Rubio que l’Europe et l’Ukraine sont responsables de la prolongation du conflit
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré mercredi à son homologue américain Marco Rubio que Kiev et les pays européens étaient responsables de la prolongation du conflit en Ukraine, a indiqué son ministère.
Lors d’une rencontre avec M. Rubio en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, M. Lavrov «a souligné le caractère inacceptable des manoeuvres menées par Kiev et certaines capitales européennes visant à prolonger le conflit», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
19h54 > Rubio appelle son homologue russe à arrêter la «tuerie» en Ukraine
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a exhorté mercredi la Russie à mettre fin à la «tuerie» en Ukraine lors d’une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à New York.
M. Rubio «a réitéré l’appel du président Trump à mettre fin à la tuerie et la nécessité pour Moscou de prendre des mesures significatives en vue d’un règlement durable du conflit russo-ukrainien», a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat, Tommy Pigott, rendant compte de la réunion.
18h32 > Macron salue le «message très clair» envoyé par Trump sur l’Ukraine
Emmanuel Macron a salué mercredi, dans un entretien à la chaîne France 24 et à Radio France internationale, le «message très clair» envoyé par Donald Trump sur l’Ukraine, une évolution «très importante» car Kiev a «besoin d’équipement et de soutien américain».
«C’est un message très clair du président américain pour dire que la Russie est sans doute plus faible, plus fragile que beaucoup ne l’ont dit», a expliqué le chef de l’Etat français, se félicitant de la «perspective nouvelle» des Etats-Unis sur l’Ukraine. Cela «va permettre de résister encore davantage, voire de reprendre du territoire», a-t-il estimé depuis New York où il participe à l’Assemblée générale annuelle de l’ONU.
17h21 > Zelensky juge qu’une adhésion à l’Otan pas une garantie de sécurité automatique
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé mercredi à la tribune de l’ONU qu’une adhésion à l’Otan ne garantissait pas automatiquement la sécurité et loué le revirement de Donald Trump suggérant que Kiev pourrait reprendre des territoires occupés par la Russie.
Mardi, le président américain avait jugé que Kiev pourrait «regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin» face à la Russie, changeant du tout au tout son approche du conflit après avoir assuré pendant des mois que l’Ukraine devrait, au contraire, probablement céder des territoires.
«En raison de la faiblesse des institutions internationales, cette folie perdure, et même faire partie d’une alliance militaire de longue date ne signifie pas automatiquement que vous êtes en sécurité», a affirmé M. Zelensky dans un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU.
17h03 > Un avion militaire russe a survolé une frégate de la marine allemande en mer Baltique
Un avion militaire russe a survolé une frégate de la marine allemande en mer Baltique, a déclaré mercredi le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius.
«L’incursion de drones et d’avions de guerre russes en profondeur dans l’espace aérien polonais et estonien, ainsi que le survol d’une frégate allemande en mer Baltique en l’espace de quelques jours, montrent clairement que la Russie teste littéralement les frontières, y compris celles des États membres de l’OTAN, avec une fréquence et une intensité croissantes», a affirmé Boris Pistorius devant les députés allemands.
12h30 > Le Kremlin dit qu’il est erroné de penser que l’Ukraine peut reprendre des territoires
Le Kremlin a estimé mercredi que l’idée que l’Ukraine puisse prétendre à une reconquête territoriale, comme l’a suggéré Donald Trump la veille, était une thèse «erronée».
«L’idée que l’Ukraine pourrait reconquérir quelque chose, est, selon nous, une thèse erronée», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien auquel participait l’AFP. Le président américain a jugé mardi que Kiev pourrait «regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin» face à la Russie.
10h05 > Le Kremlin estime que le rapprochement avec Washington donne des «résultats proches de zéro»
Le Kremlin a estimé mercredi que le rapprochement entre Washington et Moscou initié par Donald Trump donnait des «résultats proches de zéro», au lendemain d’une brusque volte-face du président américain qui s’en est pris à la Russie et a soutenu l’Ukraine.
«Dans nos relations (russo-américaines), une piste vise à éliminer les facteurs d’irritation (...). Mais cette piste avance lentement. Ses résultats sont proches de zéro», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
09h30 > Le Kremlin dit que la Russie n’a pas d’« alternative » à la poursuite du conflit en Ukraine
Le Kremlin a affirmé mercredi que la Russie n’avait pas d’autre choix que de poursuivre le conflit armé déclenché en février 2022 par son attaque à grande échelle de l’Ukraine.
« Nous poursuivons notre opération militaire spéciale pour assurer nos intérêts et atteindre les objectifs que (…) le président de notre pays a établis dès le début. Et nous agissons ainsi pour le présent et l’avenir de notre pays, pour les nombreuses générations à venir. Nous n’avons donc pas d’autre alternative », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
03h00 > La Pologne prête à « défendre son territoire », promet son président à l’ONU Le président polonais Karol Nawrocki a assuré mardi depuis la tribune de l’ONU que son pays serait prêt à « défendre son territoire », après l’incursion de drones présumés russes dans son espace aérien.
« La Pologne réagira toujours de façon adéquate, et elle est prête à défendre son territoire (…) Le peuple polonais, ainsi que les pays d’Europe centrale et de l’est, n’auront pas peur des drones russes », a-t-il assuré à New York.
« Nous ne permettons pas les actes de provocation sans pitié de Moscou contre nous et d’autres nations, qui testent nos réactions et intimident nos sociétés », a ajouté le président nationaliste polonais.
Quelques heures plus tôt, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait affirmé que Vladimir Poutine cherchait à tester les points « faibles » de l’Otan avec ses drones et ses avions. Le président russe « essaiera de trouver des points faibles en Europe » pour comprendre si ces pays sont bien préparés et voir si l’Otan répond, a dit le dirigeant ukrainien lors d’une conférence de presse en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
Ces déclarations interviennent après trois incursions de drones ou avions de combat russes dans le ciel de l’Otan en moins de deux semaines, en Pologne, Roumanie et Estonie. Des intrusions démenties par Moscou.
01h15 > Macron met en garde contre « le risque de voir la loi du plus fort l’emporter »
Le président français Emmanuel Macron a mis en garde mardi, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, contre « le risque de voir la loi du plus fort l’emporter » et « l’égoïsme de quelques-uns l’emporter ». Après les nouveaux coups de boutoir de Donald Trump à l’ONU, il a défendu à New York un « multilatéralisme efficace ».
« Nous vivons un moment paradoxal où nous avons besoin plus que jamais de restaurer l’esprit de coopération qui a prévalu » lors de la naissance de l’organisation mondiale, a-t-il relevé. « Et où, pour autant, nous sommes en train de nous diviser et où, il faut bien le dire, les divisions au sommet de l’ordre mondial, la fracturation du monde nous freinent dans notre capacité collective à régler les grands conflits du moment ou à relever les défis qui supposent de nous entendre ».
Selon lui, les « pires critiques » de l’ONU « sont aussi ceux qui veulent changer les règles du jeu, sûrs qu’ils sont de leur domination et plus intéressés à se partager le monde qu’à dégager les compromis nécessaires au bien commun ».
00h30 > Zelensky satisfait du « tournant » opéré par Trump
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est satisfait mardi du « tournant » opéré par son homologue américain Donald Trump concernant la guerre en Ukraine, après que celui-ci a estimé que Kiev était en mesure de gagner face à Moscou. Il a par ailleurs déclaré à la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU que la Chine pourrait, si elle le voulait, contraindre la Russie à mettre fin à la guerre en Ukraine.
« Sans la Chine, la Russie de Poutine n’est rien. Pourtant, trop souvent, la Chine reste silencieuse et distante au lieu d’agir pour la paix », a déclaré le dirigeant ukrainien.
Volodymyr Zelensky a aussi salué le soutien américain à son pays, rappelant que Kiev avait « accepté toutes les propositions du président américain en faveur d’un cessez-le-feu et de discussions avec la Russie pour instaurer la paix ».
« Nous comptons sur les actions de l’Amérique pour pousser la Russie vers la paix. Moscou craint l’Amérique et y prête toujours attention », a-t-il estimé.
« Cette publication de Donald Trump, c’est un grand tournant », avait-il dit précédemment durant une conférence de presse, évoquant le message posté par le président américain sur son réseau Truth Social après leur rencontre à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
Donald Trump « comprend clairement la situation et est bien informé sur tous les aspects de cette guerre », a aussi salué Volodymyr Zelensky dans une publication sur les réseaux sociaux.
Dans une volte-face inattendue, le président américain a jugé mardi que Kiev pouvait gagner la guerre face à la Russie. Il a même estimé que Kiev pourrait « regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin ».
