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« Lorsque nous avons commencé à utiliser activement des intercepteurs contre les drones de reconnaissance ennemis, leur menace a naturellement diminué. Nous parlons de centaines de cibles touchées », se réjouit Serhiy Nonka, colonel du 1129e régiment de défense antiaérienne ukrainienne, après avoir piloté lui-même un de ces drones intercepteurs.
L’unité du 1129e régiment de défense antiaérienne traque chaque jour les drones, avions et missiles russes dans le ciel ukrainien. Leurs drones pourraient aller jusqu’à 300 km/h. Cela a profondément changé la dynamique de la guerre. Désormais les Russes ne peuvent plus voler loin derrière les lignes ukrainiennes sur le front et ont dû adapter leur stratégie. « Lorsque nous avons commencé à travailler avec ces drones, les Russes volaient à 800 ou 1000 m d’altitude. Aujourd’hui ils volent à 3000, 4000, 5000 m mais le zoom de leurs caméras n’est pas infini », explique Oleksiy Barsuk, soldat du 1129e régiment de défense antiaérienne ukrainienne.
Dans des hangars dont la localisation est gardée secrète, on fabrique en grande quantité ces drones intercepteurs chaque jour grâce à des imprimantes 3D. Volodymyr Zelensky souhaite accentuer leur utilisation. Une solution beaucoup moins coûteuse pour abattre les drones russes. Ils coûtent quelques centaines d’euros seulement l’unité, contre des dizaines voire des centaines de milliers d’euros pour des missiles antiaériens. « Les Russes ont prévu de lancer entre 700 et 1000 drones par jour. Mais nous avons une solution : les drones intercepteurs. Ils sont capables d’abattre la plupart des cibles, presque toutes. Nous pouvons les produire en masse », a-t-il annoncé.
Le président ukrainien a pour objectif de déployer au moins 1000 drones par jour. Mais il estime qu’un budget de 5 à 6 milliards d’euros serait nécessaire. S’ils ont changé la donne sur le front, ils restent cependant inefficaces face aux missiles russes à longue portée, trop rapides pour être interceptés par un drone.

















