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Donald Trump, qui doit s’exprimer jeudi dans le Bureau ovale sur un sujet non précisé par la Maison Blanche, a indiqué vouloir « tâter le terrain » en Alaska avec Vladimir Poutine. Selon The Telegraph, le président américain arrivera à ce rendez-vous très attendu, prévu vendredi, avec plusieurs propositions destinées à convaincre son homologue russe de mettre fin à la guerre en Ukraine.
Parmi elles : offrir à Moscou un accès aux ressources naturelles de l’Alaska, lever certaines sanctions américaines visant l’aviation russe et, surtout, autoriser la Russie à exploiter les minerais rares situés dans les territoires ukrainiens actuellement occupés et qui ont fait l’objet d’un accord avec les États-Unis en mai dernier.
Si l’entretien se passe bien, il débouchera « presque immédiatement » sur une rencontre à trois entre le président russe, Volodymyr Zelensky et lui-même, pour mettre un terme à la guerre déclenchée en février 2022 par l’invasion russe.
Mais si sa première réunion en personne avec le maître du Kremlin depuis 2019 tourne mal, Donald Trump a assuré qu’il n’y aurait pas de « seconde rencontre » pour mettre fin au plus sanglant conflit en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.
« Des conséquences très graves »
Piqué à vif par des commentaires de presse présentant la tenue du sommet comme une victoire diplomatique pour Vladimir Poutine, le président américain a assuré que la Russie ferait face à des « conséquences très graves » si elle n’acceptait pas de mettre fin à la guerre, sans toutefois préciser cette menace.
Mercredi, dans le centre d’Anchorage, pas de rues bouclées, de quartiers barricadés, ni même de présence policière visible. Rien ne laisse deviner, à première vue, que se prépare un sommet de la plus haute importance. Mais à l’aéroport, les journalistes encombrés de caméras se mêlent aux touristes chargés de cannes à pêche. Les hôtels affichent complets, les loueurs de voitures sont dévalisés. MM. Trump et Poutine se rencontreront sur la base militaire d’Elmendorf-Richardson, dont l’importance stratégique a culminé pendant la Guerre froide.
« Très bon appel »
Jusqu’au bout, chaque partie s’est efforcée de consolider sa position : sur le front pour les Russes, par la voie diplomatique pour Kiev et les Européens.
Donald Trump a assuré avoir eu un « très bon appel » mercredi avec le président ukrainien et des dirigeants des pays européens, de l’UE et de l’Otan. « Nous espérons que le thème central de la réunion » vendredi sera « un cessez-le-feu immédiat », a déclaré M. Zelensky. Keir Starmer, a pour sa part évoqué une chance « réelle » de cessez-le-feu.
Vladimir Poutine se rend en Alaska au moment où les forces russes ont gagné beaucoup de terrain en territoire ukrainien. Les troupes russes ont dit avoir conquis plus de 110 km2 supplémentaires au 12 août par rapport à la veille, ce qui n’était plus arrivé depuis fin mai 2024.
L’Ukraine a ordonné mercredi l’évacuation de familles dans une dizaine de localités dans l’est du pays. La Russie réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.



















