Partager:
La Russie a lancé dans la nuit du 27 au 28 septembre une offensive aérienne massive contre l’Ukraine, impliquant « des centaines de drones et de missiles », selon les autorités ukrainiennes. L’attaque, survenue alors que la population dormait, a touché plusieurs grandes villes du pays, dont la capitale Kiev, ainsi que les régions de Zaporijjia et Khmelnytskyi.
« Encore une fois, des centaines de drones et de missiles, détruisant des immeubles résidentiels et causant des victimes civiles », a dénoncé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, sur le réseau social X.
La population réfugiée dans le métro
La capitale ukrainienne a été particulièrement visée. D’après les services de secours, au moins trois personnes ont été tuées, parmi elles une fillette de 12 ans. Cinq autres personnes ont été blessées.
Le maire de la ville, Vitali Klitschko, affirme que plusieurs quartiers ont été touchés par des drones et des missiles. Un immeuble résidentiel de cinq étages a été partiellement détruit, et plusieurs autres bâtiments ainsi que des voitures ont été incendiés. De nombreux habitants ont trouvé refuge dans les stations de métro, utilisées comme abris souterrains.
L’attaque, toujours en cours après 7h (6h en Belgique), figure parmi les plus importantes menées par la Russie depuis le début de la guerre, le 24 février 2022.
D’autres régions durement frappées
Dans le sud-est du pays, la ville de Zaporijjia a été touchée « au moins quatre fois », selon les autorités locales. Une école a été endommagée et un incendie s’est déclaré dans une tour d’habitation, faisant au moins quatre blessés, a précisé le gouverneur Ivan Fedorov. À l’ouest, la région de Khmelnytskyi a également été ciblée, bien que le bilan précis n’ait pas encore été communiqué.
Tensions autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Kiev accuse également Moscou d’avoir coupé la centrale nucléaire d’Energodar, la plus grande d’Europe, du réseau électrique ukrainien dans le but de la relier au réseau russe. Cette infrastructure stratégique est occupée par les forces russes depuis mars 2022, une situation qui fait craindre des risques majeurs pour la sécurité énergétique et nucléaire de la région.
La Russie n’a pas immédiatement réagi à ces accusations.
