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Une image accélérée montre l’ampleur de la catastrophe. En 45 minutes, les eaux d’un fleuve montent de 8 mètres. Les flots engloutissent les berges et emportent tout sur leur passage. En cause : des pluies torrentielles soudaines, équivalent à 4 mois de précipitation en 4 heures.
« En surveillant la météo quand je me suis couché ce soir-là, on ne s’attendait pas du tout à recevoir autant de pluie que ce qui est réellement tombé », avance Alan Trevino, chef adjoint du shérif du comté de Burnet.
Le comté du Kerr est le plus touché au Texas. Et pour cause, des colonies de vacances et des campings très fréquentés sont installés le long du fleuve Guadalupe.
Les habitants étaient-ils suffisamment avertis ? Les premiers messages d’alerte ont été envoyés dans la nuit de vendredi vers 1h du matin, soit 3h avant le pic de la crue. Trop tard pour certains habitants.
Pour les autorités locales, l’intensité du phénomène était difficile à prévoir : « Évidemment, la plupart des gens sont endormis à 1h et à 4h du matin. Je pense donc que nous aurons une réflexion sur les moyens d’obtenir une détection plus précoce. Mais ce sont les limites des inondations éclaires. Elles sont très difficiles à prévoir, car elles peuvent se déclencher très rapidement », souligne Ted Cruz, sénateur républicain du Texas.
Y a-t-il eu des défaillances des services météorologiques ?
D’anciens responsables de l’Agence nationale pointent avant tout le manque de personnel, à la suite des coupes budgétaires du président américain. Des accusations balayées par Donald Trump.
« Est-ce que vous enquêtez sur le fait que certaines des coupes budgétaires du gouvernement fédéral ont laissé des postes essentiels vacants ? » « Non, ce n’est pas le cas. Je dirais simplement qu’il s’agit d’une catastrophe comme on n’en a pas vu en 100 ans, et que c’est vraiment horrible à regarder. »
La ministre américaine de la Sécurité intérieure a signé une déclaration de catastrophe pour fournir aux Texas les moyens du gouvernement fédéral. Donald Trump se rendra sur place vendredi.
