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"Si on détecte un battement de cœur à l'échographie, nous les réorientons": la dure réalité de l'avortement aux Etats-Unis

Cette semaine, le Grand Format nous emmène aux USA où de plus en plus de mesures anti-avortement sont prises, notamment en Géorgie. Zoom sur un combat qui fait rage dans la rue comme dans les médias, que cela soit du côté des pro ou des anti-avortement. Direction une clinique d'Atlanta qui résiste.

L'État de Géorgie, au fil des années, ne cesse de limiter le droit aux femmes enceintes d'avorter. Depuis juillet dernier, il est possible de déclarer un embryon comme personne à charge avec à la clef une réduction d'impôts jusqu'à 3.000$. La liberté de choix est plus que jamais un combat quotidien pour les femmes mais aussi pour les cliniques qui pratiquent l'avortement.

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La "Heartbill bill" 

Mais certains résistent contre vents et marées. Depuis 46 ans, par exemple, existe un établissement discret pour avorter au cœur d'Atlanta. Sa directrice a accepté d'en montrer les coulisses après que celui-ci ait été vidé de ses patientes. "Après l'enregistrement, les femmes font une échographie", raconte-elle en montrant les locaux. "Si on détecte un battement de cœur avec l'échographie, nous les réorientons en dehors de l'État." Cinq fois moins de femmes se rendent dans cette clinique depuis la loi "du battement de cœur", appelée "Heartbeat bill" aux USA et promulgée en 2019 en Géorgie.

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Parmi les médecins de cette clinique sous tension, Tiffany, une gynécologue engagée pour le droit des femmes, malgré la menace des activistes. "De manière générale, je ne peux pas dire que je suis inquiète lorsque je viens ou je repars du travail mais je reste prudente, je fais attention autour de moi", avoue-t-elle. "Nous avons une équipe de sécurité et si je me sens dans un situation dangereuse, je sais qui appeler."

"Cela coûte très cher"

Une équipe soudée et complète. Stéphanie, elle cherche des financements pour les femmes qui dépassent le délai légal afin qu'elles puissent avorter en Géorgie... Ou ailleurs. "Ces femmes doivent soudain abandonner leur vie quotidienne: travail, famille, école, enfants pour voyager dans un autre état. Dès lors, elles se retrouvent sans aides sociales", explique la jeune femme venue de New York pour s'engager auprès de la clinique. "Cela leur coûte très cher, leur demande beaucoup de temps et d'efforts, pour ces femmes-là, l'accès à l'avortement devient très difficile."

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Heureusement pour ces femmes, la résistance est en place dans cet État qui est l'un des plus virulents des États-Unis en termes de mesures anti-avortement.

 

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Commentaires

3 commentaires

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  • C'est débile comme remarque quand on sait que plus de la moitié (près de 60% en Belgique, près de 2/3 en France, plus de 63% en Allemagne, etc.) des avortements concernent des femmes qui utilisaient un moyen de contraception... Et, même si aucun moyen de contraception n'était utilisé, il y a aussi les viols, les oublis, les gens trop pauvres que pour se payer la contraception (dans certains pays ce n'est pas donné...), etc.

    Thierry Frayer
  • Sans doute égal a l'oubli de la pilule

    Philibert Bernard
     Répondre
  • Les américains me font bien rire dommage qu’ils n’aient pas penser aux battements de cœur des enfants au Vietnam ou en Irak

    Alphy .....
     Répondre