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Qui est responsable de la crise au gouvernement? "La solution était claire, on devait s'abstenir", assure Jambon

Le Premier ministre belge Charles Michel a pris dimanche la tête d'un gouvernement minoritaire, après la démission des ministres nationalistes flamands de la coalition gouvernementale, en raison d'une divergence profonde sur le Pacte de l'ONU sur les migrations.

Sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche" diffusée sur RTL TVI, l'ex-ministre de l'Intérieur Jan Jambon s'est expliqué sur la décision de la N-VA de quitter le gouvernement. "Dans une démocratie, on doit toujours entendre les citoyens. Avec le pacte, ce sera impossible de mener la politique de migration que nous voulons mener. On ne peut pas signer quelque chose qui vous dit d’aller dans la direction inverse de celle que vous voulez prendre", a-t-il indiqué.   

A la question "Qui est responsable de la crise?", Jan Jambon affirme: "Tout le monde doit prendre ses responsabilités". Mais selon lui, afin d'éviter une telle crise gouvernementale, une seule solution était envisageable. "Nos partenaires savaient très bien que nous étions contre ce pacte. A un certain moment, on a dit que l’on voulait voter contre à New York. Les autres voulaient voter pour. Alors que faire ? La solution est claire. On devait s’abstenir. C’est normal dans un gouvernement que les 4 partenaires tombent d’accord", a-t-il indiqué.


"Les migrants sont les bienvenus chez nous"

Sur le plateau de RTL TVI, l'ex-ministre a insisté sur le fait que la N-VA ne devait pas être associée avec le parti d'extrême droite Vlaams Belang. Selon Jan Jambon, leur politique en matière d'immigration sont clairement différentes. "Les migrants sont les bienvenus chez nous, mais dans un cadre strict. Nous avons nos principes", a-t-il affirmé. 

Après avoir "tout fait pour essayer de garder le gouvernement", Jan Jambon a affirmé que ses relations avec Charles Michel restaient très cordiales. 3On s'entend très bien. On s'est parlé ce matin. Je pense que cela est peut-être une base pour le futur", a-t-il confié. 

Non contraignant, le Pacte de l'ONU recense des principes --défense des droits de l'homme, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale-- et une vingtaine de propositions pour aider les pays à faire face aux migrations. L'Italie, l'Autriche, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, l'Estonie, la Lettonie, la Suisse, l'Australie, Israël et la République dominicaine ont décidé de ne pas se rendre à Marrakech. Les Etats-Unis s'étaient retirés de l'élaboration du Pacte en décembre dernier. 

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