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Coups de feu à Anderlecht: "Il n'y aura pas de diplomatie avec le crime", assène le nouveau ministre de l'Intérieur

Après la nouvelle fusillade survenue ce mercredi matin à Anderlecht, près de la station Clémenceau, plusieurs personnalités politiques ont réagi. Notamment le nouveau ministre de l'Intérieur, Bernard Quitin, qui s'est rendu sur place. 

Une fusillade est survenue ce mercredi matin devant la station de métro Clémenceau, à Bruxelles. Deux individus lourdement armés de Kalachnikov sont sortis de la station de métro avant de tirer et puis de prendre la fuite. Ils sont toujours recherchés actuellement. 

Suite à ce nouvel épisode de violence dans la capitale, les réactions ne se sont pas faites attendre. A commencer par le président du MR qui a qualifié les auteurs de "vermine" qui gangrène Bruxelles. "Le Gouvernement Arizona va prendre les mesures pour nettoyer les rues. Ce sont les bandes criminelles et les racailles qui doivent avoir peur. Vous n’aurez pas une seconde repos. Pendant ce temps, certains estiment ne pas devoir faire un gouvernement bruxellois", a-t-il écrit sur le réseau social X, anciennement Twitter.

De son côté, le nouveau ministre de l'Intérieur, Bernard Quintin, a décidé de quitter mercredi la Chambre pour se rendre à la maison communale d'Anderlecht et suivre avec le bourgmestre et les autorités compétentes la situation. Le ministre souhaite passer un message "extrêmement clair" : "Ce genre de situation ne peut plus se produire", dit-il à la presse. "Nous allons travailler tous ensemble,que ce soit au niveau fédéral, au sein de mes compétences, mais aussi aux autres niveaux"

Ça appartient à un autre temps et peut-être à d'autres lieux, mais en aucun cas à Bruxelles et en aucun cas à Belgique

"J'ai pu m'informer sur la situation ici, maintenant, et la gravité de cette situation. Ce n'est quand même pas normal et en aucun cas acceptable qu'à Bruxelles, on ait dans le cadre des trafics de drogue, et dans n'importe quel cadre d'ailleurs, des tirs à la Kalachnikov. Ça, ça appartient à un autre temps et peut-être à d'autres lieux, mais en aucun cas à Bruxelles et en aucun cas à Belgique. Il faut vraiment prendre les choses en main et lutter de manière ferme contre tous ces trafics", insiste Bernard Quintin.

Le ministre entend travailler contre ces actes "d'une manière globale" : "Il faut s'attaquer évidemment à ces événements ici, comme on l'a vu aujourd'hui, mais aussi aux causes de ces événements. Je vais tout de suite revoir ma collègue de la Justice aussi, et tous les autres collègues impliqués au niveau communal, mais aussi au niveau régional, pour voir comment nous pouvons mettre en œuvre des politiques qui vont permettre de rendre de la sécurité à la population belge et à la population bruxelloise singulièrement".

"C'est important d'être sur le terrain, de soutenir les services qui sont occupés à travailler. L'enquête est en cours, donc je ne vais pas faire d'autres commentaires sur le sujet. Maintenant, je pense que c'est important d'aller voir sur le terrain ce qui se passe. Les opérations sont toujours en cours", a-t-il commenté avant d'ajouter qu'il n'y aura pas "de diplomatie avec le crime."

Ça occupe mes jours et mes nuits

Pour le bourgmestre d'Anderlecht, il est évidemment que les faits de ce mercredi matin sont liés au trafic de drogues qui opèrent dans la capitale. "Ça nous rappelle la nécessité d'avoir vraiment cette mobilisation générale pour occuper le terrain et vraiment faire en sorte que les trafiquants n'aient plus 'droit de cité'. On a eu une bonne discussion avec le ministre et le procureur du droit, on a eu une oreille attentive et donc, j'espère que ça va donner des résultats en termes de renforcement de l'équipe", s'est-il exprimé. 

Fabrice Cumps a confié que cette situation l'inquiétait beaucoup, d'autant plus qu'entre 6 et 8h, de nombreuses personnes prennent le métro pour se rendre au travail ou aux cours. "Évidemment que ça m'inquiète, ça occupe mes jours et mes nuits. Le renforcement de la sécurité pour les habitants est nécessaire absolument", a-t-il insisté. 

"On demande plus de policiers à la fois pour les zones de police mais pas uniquement. Je pense qu'il faut aussi renforcer la police fédérale parce que chacun doit pouvoir faire son métier et donc c'est le sens de la discussion que j'ai eu avec le ministre", a conclu le bourgmestre d'Anderlecht.

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