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« Je me suis senti comme un objet, pas un humain » : Eric, un habitant de Schaerbeek, annonce une plainte pour agression sexuelle contre un policier

Par RTL info avec Belga
Un habitant de Schaerbeek affirme avoir été victime d’une agression sexuelle par un policier lors de son arrestation vendredi, au cours de l’expulsion d’un immeuble occupé. Il compte porter plainte et s’appuie sur des images tournées par des militants pour étayer sa démarche, tandis que la police de Bruxelles-Nord a annoncé vouloir « faire la lumière » sur ces accusations.

Un habitant de Schaerbeek a indiqué lundi qu’il allait porter plainte pour agression sexuelle à l’encontre d’un policier de la zone Bruxelles-Nord. Les faits se seraient produits vendredi lors de son arrestation, au cours de l’expulsion d’un immeuble occupé avenue Sleeckx, a-t-il affirmé dimanche au média en ligne Yurbise. « Je n’ai pas déposé plainte au commissariat où j’ai été amené, mais je vais le faire. J’ai trouvé ce matin un avocat qui va me défendre », a-t-il déclaré lundi à Belga.

Eric explique avoir été arrêté après s’être interposé, selon lui, pour protéger une jeune femme bousculée par un policier. « J’ai dit : tu la touches pas », raconte-t-il. Il assure avoir ensuite été plaqué au sol par plusieurs agents. « J’étais maintenu au sol, un genou dans le dos quand l’un d’eux m’a saisi brusquement le sexe. Ce n’était pas un geste de fouille, c’était une agression sexuelle », dit-il. « J’ai crié arrête, arrête, plusieurs fois ». Toujours selon lui, un autre policier lui aurait ensuite lancé : « Tu fais moins le malin maintenant. » L’homme décrit un sentiment de « pure terreur » : « Je me suis senti comme un objet, pas un humain. » Il confie désormais prendre des anxiolytiques.

La police de Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Evere, Saint-Josse-ten-Noode) indique avoir pris connaissance de cette accusation par la publication en ligne de Yurbise. « Même s’il n’y a pas encore de plainte formelle, le chef de corps a demandé de faire la lumière sur ces propos », a précisé la porte-parole Audrey Dereymaeker. Elle a rappelé qu’il existe plusieurs moyens pour une victime présumée d’introduire une plainte, y compris en dehors de la zone concernée.

Pour étayer sa plainte, Eric mise sur des images tournées vendredi par des militants anti-expulsion lors de son arrestation.

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