Partager:
Le dramatique accident qui a coûté la vie au jeune Fabian suscite énormément de réactions depuis mardi. C’est déjà la quatrième collision mortelle avec un véhicule de police en l’espace de cinq ans. Ce fait divers, tragique, fait réagir le monde politique mais aussi plusieurs associations de défense des citoyens.
Des questions se posent notamment sur la formation des policiers, mais aussi sur la nécessité d’entamer une course-poursuite pour ce genre d’infraction.
Pour Pierre-Arnaud Perrouty, le directeur de la Ligue des droits humains, la réponse est claire. « Les courses-poursuites, par définition, mettent des gens en danger, a-t-il lancé. C’est vraiment une technique qui est légalement une forme de recours à la force et qui doit respecter les conditions de recours à la force ».
D’après lui, dans ce cas précis, la course-poursuite ne se justifie pas. « Pour ce genre de circonstances, il n’y a pas de course-poursuite à avoir. Dans le pire des cas, quelqu’un peut s’enfuir. Cet enfant se serait peut-être enfui, et alors ? », a-t-il poursuivi.
Cet enfant se serait peut-être enfui, et alors ?
Le directeur de la Ligue des droits humains s’appuie sur la justice européenne en a matière. « La Cour européenne des droits de l’homme dit que ce n’est vraiment que dans des cas tout à fait exceptionnels et qu’on peut avoir recours à la course-poursuite qui pourrait justifier la mise en danger d’autrui », précise-t-il.
« Pas à n’importe quel prix »
Selon lui, « il faut vraiment mieux encadrer ces courses-poursuites et que les policiers aient conscience de ce qu’ils font. Il y a évidemment une envie naturelle parce que quand on est policier, on a envie d’attraper des auteurs ou des suspects d’infraction. Mais ça ne peut pas être à n’importe quel prix ».


















