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Le ministre bruxellois de la Santé et de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo), s’est réjoui de la décision de la Cour constitutionnelle, qui a suspendu l’ordonnance de report de la nouvelle vague de restrictions de circulation dans le cadre de la LEZ à Bruxelles. Pour lui, il s’agit d’une mesure de santé publique.
Le ministre a indiqué avoir demandé à la taskforce LEZ, responsable de la mise en œuvre opérationnelle des mesures, de se réunir ce vendredi afin d’assurer le suivi de cette décision. « On va commencer à réfléchir sur comment mettre en œuvre, traduire sur le terrain et l’arrêt de la Cour », nous dit-il.
Sont notamment concernées par cette interdiction les voitures diesel Euro 5 et les voitures essence Euro 2. Ce qui veut dire qu’elles ne peuvent normalement plus entrer dans la capitale dès aujourd’hui. Mais le ministre Alain Maron a confirmé, ce vendredi matin, que les automobilistes ne recevraient pas d’amendes pour le moment.
« On ne va pas commencer à sanctionner maintenant tout de suite tous les gens qui roulent, ils sont de bonne foi. On va analyser avec des juristes comment faire », explique le ministre bruxellois de la Santé et de l’Environnement. « On doit bien sûr respecter l’arrêt de la Cour et puis, en même temps, il est logique que les gens ne soient pas pris en otage. »
La Cour constitutionnelle dispose de trois mois pour décider si, outre cette suspension, elle annule carrément le texte. « C’est le plus probable. »
Le ministre Ecolo estime que dans son arrêt, la Cour constitutionnelle souligne « l’urgence de préserver la qualité de l’air et la santé des habitants, en particulier des enfants atteints d’asthme. Cette décision rappelle que la LEZ est un outil essentiel pour réduire la pollution, protéger les plus vulnérables et garantir un air plus sain pour toutes et tous… Renoncer ou reporter la LEZ reviendrait à sacrifier la santé des Bruxellois », a-t-il ajouté.
Nous trouvons que les citoyens ne doivent pas subir ces allers-retours politiques et juridiques
Selon Touring, 30 000 automobilistes sont concernés par cette annonce soudaine. L’entreprise belge d’assistance qualifie cette décision d’inacceptable. « C’est un choc et nous trouvons que les citoyens ne doivent pas subir ces va-et-vient, ces allers-retours politiques et juridiques au détriment du portefeuille, de l’économie de Bruxelles et de la crédibilité », regrette Lorenzo Stefani, responsable communication chez Touring.
Pour vérifier si votre véhicule est concerné, deux possibilités : soit, vérifier sa classe environnementale au verso de votre certificat d’immatriculation, soit encoder votre plaque sur le site internet de la Région bruxelloise.
Un système déjà bien rodé
Dans les faits, cette mesure pourrait déjà être mise en place dès maintenant. Tout le système de contrôle est en effet déjà en place puisque certains véhicules sont déjà interdits à Bruxelles. Il y a donc déjà ces fameuses caméras qui permettent d’analyser les plaques, de repérer les infractions. Le service qui traite les amendes est lui aussi bien rodé.
Maintenant, il faut avertir les citoyens, notamment via des courriers et c’est ça qui peut prendre du temps. Impossible pour le moment d’avoir un délai précis de la part des autorités.
Quoi qu’il en soit, une fois que cette mesure sera d’application, pour éviter une amende qui peut s’élever jusqu’à 350 euros, il y a deux possibilités : soit, vous garez votre voiture dans un parking situé à l’entrée de la zone et vous continuez en transport en commun. Soit, vous payez un passe de 35 euros par jour. Précisons tout de même que vous ne pouvez pas acheter plus de 24 passes sur une année. Et voilà pour les détails pratiques.


















