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Les travaux de rénovation du Ring nord de Bruxelles inquiètent fortement les riverains de Woluwe-Saint-Etienne, qui redoutent des années de chaos routier et un cadre de vie détérioré.
Les autorités flamandes prévoient de rénover entièrement le nord du Ring de Bruxelles, entre Zaventem et Grand-Bigard. Premier tronçon visé qui débuterait fin 2026 : la zone entre l'E40 et l'E19, du côté de Zaventem. Ce projet, estimé à 4 milliards d’euros et prévu pour durer dix ans, comprend la création d’un "bypass" — une double voie permettant de séparer le trafic local du trafic de transit.
"On va vers 10 années d’enfer autour du Ring. C’est une aberration ce qui est en train de se faire", déplore Patrick Delaunoy, habitant de Woluwe-Saint-Etienne et conseiller communal du groupe "Stop Beton", auprès de nos confrères du groupe IPM.
Des riverains mobilisés contre un enclavement annoncé
Avec d'autres habitants regroupés dans le collectif "1932 Works", Patrick Delaunoy a introduit un recours contre les aménagements périphériques du projet. Le principal grief ? La suppression de la connexion directe entre Woluwe-Saint-Etienne et le centre de Zaventem via le boulevard de la Woluwe (R22). Le trafic serait redirigé vers la Belgicastraat, une petite rue résidentielle déjà saturée."Vous voyez la rue. C’est une rue de quartier. Elle n’est pas faite pour accueillir tout le trafic du Ring", insiste-t-il.
Autre source de mécontentement : la suppression du pont qui permet de quitter l’E40 pour rejoindre la R22, remplacé par un carrefour. "On est déjà enclavé. Ce sera pire, avec beaucoup d’embouteillages", affirme Patrick Delaunoy. Les habitants craignent en outre l’arrivée de centaines de camions supplémentaires, liés à un projet de centre logistique prévu dans la région.
Le garage Aston Martin de Woluwe-Saint-Etienne, géré par l’ancien pilote Freddy Loix, a lui aussi introduit un recours. La Werkvennootschap, chargée de l’exécution du projet, assure rester ouverte à la concertation : "On va chercher des solutions".
