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Dans le nord du pays, c’est la fin de l’année scolaire avec des étudiants qui effectuent leurs blocus dans un commissariat, mais aussi bientôt le début des vacances. À Coxyde, on envisage d’interdire les boîtes à clefs afin de limiter les locations de courtes durées.
La commune de Coxyde, célèbre pour ses dunes, son musée Paul Delvaux et sa base aérienne, s’apprête à interdire l’usage des boîtes à clés dès l’été 2026. Ce système, qui permet aux locataires d’accéder à leur logement sans rendez-vous avec le propriétaire, est jugé trop favorable aux locations de courte durée.
Ces boîtes, bien visibles et très pratiques, offrent une grande liberté aux vacanciers : pas de contrainte horaire, pas de contact physique, une souplesse totale. Mais la commune veut y mettre un terme, à l’image d’autres villes européennes. « La manière de voyager a changé, nous devons en tenir compte. Les gens peuvent arriver avec deux heures de retard à cause des embouteillages, ce n’est pas réaliste », explique David Bekaert, responsable d’une société de location.
L’objectif est clair : freiner la spéculation immobilière et permettre aux jeunes d’accéder à la propriété. Aujourd’hui, près de la moitié de la population de Coxyde a plus de 65 ans, et 4 logements sur 10 n’ont pas de locataire fixe. Pour le bourgmestre de Coxyde, Sander Loones (N-VA), la situation n’est pas acceptable : « Des gens devraient y habiter, participer à l’activité économique de la commune. Nous en avons besoin à la côte ».
Sécurité sur les plages
Depuis samedi dernier, chaque commune de la côte belge dispose d’au moins un poste de secours sur la plage. Leur mission : sécuriser les zones de baignade. Lors des interventions, les secouristes guident les bateaux vers les nageurs en difficulté, bras levé et tendu.
Selon Rens Domm, secouriste à Bredene, les sauvetages sont plus courants qu’on ne le croit : « Nous intervenons souvent, surtout avec les courants, le vent du nord, ou les enfants équipés de bouées ». En 2024, pas moins de 395 personnes ont été secourues en mer.
Au total, 84 postes de secours protègent les 34 kilomètres de plages, avec 1.400 secouristes mobilisés. La majorité d’entre eux sont des étudiants, disponibles uniquement après leurs examens. À Blankenberge, pour pallier cette contrainte, la plage est sécurisée une semaine avant les autres stations grâce à du personnel fixe.
Blocus au calme… dans un commissariat de police
À Hasselt, dans le Limbourg, un commissariat a ouvert ses portes à des étudiants en pleine session d’examens. Entre deux révisions, une visite guidée des lieux leur est proposée : salles d’audition, cellule de détention, stand de tir. Une initiative inédite, et une forme de communication ciblée.
« C’est une sorte d’opération marketing. On se fait connaître des étudiants car ils vont échanger avec des collègues et en parler avec d’autres étudiants », explique Philip Pirard, chef de corps de la zone Limbourg-Hoofdstad. Pour Lohren, étudiante en criminologie, l’expérience est concrète et utile : « Nous avons vu une cellule, parlé des mandats d’arrêt, c’est en lien direct avec mes études ». avance-t-elle.
Reste à savoir si ce cadre original aura porté chance aux étudiants lors de leurs examens.


















