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Jeudi après-midi, des images circulant sur les réseaux sociaux montrent Ludwig Vandenhove marchant avec difficulté entre la Grand-Place de Saint-Trond et la Zoutstraat. Le bourgmestre apparaît visiblement alcoolisé, le pantalon mouillé, sous les yeux étonnés des passants. Ce n’est pas un incident isolé. En 2011, il avait perdu connaissance dans un restaurant avec un taux d’alcool de 3 grammes par litre de sang, ce qui avait nécessité un transport aux urgences. Et en 2007, il avait provoqué un accident de la route avant de prendre la fuite, également sous l’influence de l’alcool.
La majorité tente de calmer le jeu
Face à la situation, la majorité communale reste prudente. Peu avant le conseil communal de vendredi, un communiqué officiel appelait à l’apaisement : « Nous souhaitons préserver le calme et nous concentrer sur la gestion de la commune. » Ludwig Vandenhove était absent de la réunion, une absence pour laquelle il a présenté ses excuses. Ses collègues de la majorité affirment : « Nous voulons lui laisser le temps de réagir. » À ce stade, l’intéressé n’a toujours pas commenté publiquement les faits.
Du côté de l’opposition, le ton est plus sévère. Ingrid Kempeneers, cheffe de groupe du CD&V et ancienne bourgmestre, ne mâche pas ses mots : « Un bourgmestre a un devoir d’exemplarité. Il est le premier responsable de la sécurité et de l’ordre public, et il doit rester disponible en tout temps. » Elle insiste sur le contexte de l’incident : « Au moment des faits, il était en fonction, alors qu’une violente tempête traversait notre pays. Ce n’est pas un cas isolé, ce qui rend la situation encore plus préoccupante. »
Le Vlaams Belang se montre tout aussi critique. « Chacun fait ce qu’il veut dans sa vie privée, mais on est bourgmestre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Dans un tel état, M. Vandenhove ne peut pas diriger la ville de manière fiable. »
