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« Évitez l’E42 Tournai — Péruwelz à hauteur de Bury », pouvait-on lire sur les réseaux sociaux la nuit de samedi à dimanche. Les témoignages évoquent des personnes cagoulées, des feux et même du racket.
Nous avons échangé avec Delphine qui est passée par là avec son mari. « J’avoue que j’ai eu très peur », dit-elle. Un bon nombre de personnes s’étaient vraisemblablement donné rendez-vous sur l’aire de Bury. Elle était inaccessible et la chaussée était bloquée.
Notre interlocutrice raconte : « On a vu des feux d’artifice sur l’autoroute et en arrivant à hauteur de l’aire, il y avait des personnes cagoulées et armées de barres de fer, facilement plus de 100 personnes. Il y avait aussi des panneaux en feu et ils faisaient des drifts. On se croyait dans un film. Je me suis dit ‘heureusement que les enfants ne sont pas là’. »
On se croyait dans American Nightmare
Selon elle, « des voitures essayaient de faire marche arrière sur l’autoroute ». Le couple a finalement pu quitter les lieux sans encombre.
« Une dizaine autour de mon véhicule »
Sam (nom d’emprunt) a vécu une expérience similaire, voire d’autant plus traumatisante. Selon lui, « il y avait des voitures partout. Ils se sont mis à 10 personnes cagoulées autour de mon véhicule et comme je n’ai pas voulu ouvrir la fenêtre ils ont frappé dessus avec leur main et m’ont forcé à ouvrir. Ils m’ont demandé de l’argent. »
L’homme nous raconte qu’il n’avait pas d’argent sur lui. Ils ont insisté : « On m’a dit ‘si tu n’as pas d’argent tu ne passes pas, donne ce que tu as, des cigarettes…’». Comme Sam n’avait vraiment rien avec lui, ils l’ont finalement laissé partir. Pour autant, il estime que l’expérience était « choquante ».
« On se croyait dans American Nightmare (NDLR : film d’horreur). Je suis adulte et je suis un grand garçon mais je me dis qu’une personne avec un enfant… C’était très violent. À un moment je me suis dit qu’ils allaient me fracasser », raconte-t-il encore. Une fois passé ce barrage filtrant des plus particulier, Sam a appelé la police qui « était déjà au courant ».
Un rassemblement de tuning
Le blocage de l’autoroute a duré plusieurs minutes. Les faits se sont déroulés vers 1h du matin. D’après Jimmy Ababio, bourgmestre de Péruwelz, sondé par nos confrères de L’Avenir, il s’agissait d’un rassemblement de tuning qui a mal tourné.
Il affirme que des gens de diverses régions étaient regroupés, « même au-delà de la Belgique ».



















