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Treize chevaux, cinq poneys et un âne ont été saisis dans une écurie de Baudour dans des conditions jugées alarmantes. L’intervention exceptionnelle de six refuges révèle un cas de maltraitance animale d’une rare gravité en Wallonie.
L’unité du Bien-être animal de la Région wallonne a ordonné, jeudi, la saisie de 13 chevaux, cinq poneys et un âne dans une écurie de Baudour (Saint-Ghislain), a indiqué l’association « Animaux en péril ». L’intervention, d’une ampleur rare, a mobilisé pas moins de six refuges qui ont uni leurs forces pour venir en aide aux animaux en détresse : Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Au Bonheur Animal, Help Animals, EquiRêve et Veeweyde Refuge du Marais.
Selon Animaux en péril, l’opération s’est déroulée dans une écurie qui propose habituellement des pensions pour équidés ainsi que des stages d’équitation pour enfants. La propriétaire des lieux a été privée de liberté par la police « en raison de son comportement violent » lors de l’intervention, un procès-verbal a été dressé.
Les animaux sont dans un état sanitaire alarmant, en état de maigreur extrême et certains se trouvent dans un stade avancé de cachexie. Une fois dans leurs refuges, les équidés ont été placés sous surveillance rapprochée.
« Il n’y avait même pas d’eau sur place »
Une vingtaine de boxes, tous occupés, ne disposaient d’aucune litière, les chevaux et les poneys vivaient dans une couche d’excréments accumulés, les filets à foin étaient vides et aucun point d’eau n’était disponible, ont constaté les associations impliquées dans l’opération.
Rencontrée par une équipe de RTL info, la propriétaire s’est expliquée : « Ils n’ont jamais manqué de rien», explique-t-elle, avant d’accuser une plante comme étant la cause de la maigreur des animaux.
« Cette plante, quand ils l’ingèrent, c’est entre 30 et 60 minutes pour qu’ils tombent par terre si ça passe mal. Je prends 600 kilos de grains par semaine, donc c’est bien plus que ce qu’il fallait. Et quand ils ont commencé à perdre du poids, à mon avis, on ne l’a pas vu tout de suite. Parce que quand on les voit tous les jours, on n’a pas la même vision que ceux de l’extérieur. On l’a peut-être vu un peu tardivement. J’en veux aux vétérinaires qui n’ont jamais fait le lien entre ces plantes», explique la propriétaire, qui a bien l’intention de récupérer ses bêtes.

















