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Le chauffard multirécidiviste qui a tué Assya et pris la fuite a été jugé en appel : il n’ira pas en prison

Par RTL info avec Benjamin Samyn et Xavier Preyat
Assya, 9 ans, a été fauchée à La Louvière en 2023, alors qu’elle revenait de son entraînement de Hockey. En appel, le chauffeur, déjà condamné dans des dossiers de roulage, écope de 18 mois de prison avec sursis.

En quittant la salle de sport, Assya voulait ramasser des châtaignes. C’est pour cela qu’elle a traversé la route. Mais elle a été percutée par un véhicule dont le conducteur a pris la fuite. Le choc ne laisse aucune chance à la fillette, comme l’explique un riverain qui a assisté à la scène : « C’est d’une violence rare, témoigne-t-il. La gamine s’est retrouvée plusieurs dizaines de mètres là-bas, sur le bas-côté, sur le trottoir ».

Arrêté plusieurs heures après

Le chauffard est arrêté après quelques heures et placé sous mandat d’arrêt. Il reste deux mois en détention préventive avant d’être libéré sous conditions. Il vient d’être condamné en appel à 18 mois d’incarcération avec un sursis partiel. Il ne devra pas retourner en prison. « Concrètement, il se trouve immédiatement dans les conditions pour pouvoir bénéficier d’une surveillance électronique, indique Fabian Lauvaux, avocat du chauffeur condamné. Il faut évidemment en déduire la détention préventive qui a été subie, en sorte que le reliquat de peine est très faible et pourra être exécuté sous surveillance électronique. »

Le chauffeur avait déjà été condamné plusieurs fois dans le cadre de dossiers de roulage et notamment à des déchéances du droit de conduire dans le cadre du décès d’Assya. Le ministère public avait demandé le maximum, c’est-à-dire dix ans de prison. Mais l’enquête a démontré qu’il n’était pas en excès de vitesse.

« Il ne roulait pas à 100 kilomètres/h. Le compteur kilométrique du véhicule a pu être expertisé pour démontrer que l’intéressé circulait à une vitesse réglementaire, raconte Fabian Lauvaux. C’est une première chose, et une deuxième chose qui a pesé dans la balance : le caractère certes dramatique, funeste de la situation, mais un caractère tout à fait involontaire. »

Réaction d’une association de victimes

Pour les associations de parents d’enfants victimes de la route, il faut réfléchir à la mise en place d’un système qui encadre plus sérieusement la récidive. Certains imaginent une sorte de permis à points. « Il faut absolument pouvoir comptabiliser, rassembler toutes les infractions pour pouvoir faire une espèce de bilan de tous les manquements, explique Bertrand Jardon, président de l’ASBL « Parents d’enfants victimes de la route. Ça pourrait être une sorte de permis à points. Je crois que ce terme est très clair dans sa signification. On est dans le rapport chiffré de ce qui se passe. »

La famille d’Assya est toujours fortement éprouvée par le drame. À l’heure actuelle, elle ne souhaite pas faire de commentaire.

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