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Lors de travaux de démolition à Charleroi, une portion de pignon s’effondre sur une annexe voisine : « Tout le plafond a failli tomber sur les enfants »

Par RTL info
Une dizaine d’occupants d’un immeuble à Charleroi doivent être relogés.

Mise à jour 16/9 : l’entreprise Legros Démolition SRL réagit

« Contrairement à ce qui est indiqué, il ne s’agit absolument pas de l’effondrement d’une partie de bâtiment, mais bien de 1 à 3 m² maximum d’un pignon en cours de déconstruction qui s’est affaissé sur une annexe en contrebas », a expliqué l’entreprise dans un email adressé à la rédaction. « Cette annexe avait été préalablement sécurisée et protégée contre les éventuels gravats liés à la déconstruction ».

« La méthodologie employée a été validée par la ligne hiérarchique, le grutier n’a pas commis d’erreur. Cependant, la vétusté du pignon, probablement sous-estimée, explique cet affaissement imprévu. Il est important de souligner que cet incident, bien que visuellement impressionnant, ne compromet en rien la stabilité du ou des bâtiments adjacents au chantier, un rapport d’ingénieur le certifie et est disponible sur demande. Les habitations ne sont donc pas « inhabitables », seule l’annexe victime des gravats est inhabitable car nous n’avons pas pu prendre les mesures conservatoires urgentes ».

« Par ailleurs, deux affirmations relayées dans l’article sont totalement erronées : la grue n’a pas « percuté » ni « heurté » un mur, et le mur en question n’était en aucun cas un mur porteur »

L’article original

Lors de travaux de démolition pour sécuriser un bâtiment instable ce samedi matin à Charleroi, une partie du mur de l’immeuble s’est effondrée, suivie par les plafonds. Les faits se sont produits vers 10h rue Desandrouin, en plein cœur de la ville basse.

Des débris sont tombés à l’intérieur d’un immeuble voisin occupé par une vingtaine de personnes, dont des enfants. Certains ont été surpris dans leur sommeil. « J’ai entendu les trois boums. J’ai demandé aux filles de reculer, j’ai eu le temps de faire ça. Je suis avec les deux, je les ai fait dégager de la chambre. Et au moment où elles arrivent bougent, tout est tombé », note Jordan, touché par l’effondrement.

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Fabian Vanhove

« J’ai entendu tout le monde dans le bâtiment qui était affolé et je suis arrivé en bas. Le voisin me dit que son appartement est carrément tout détruit. Et là, on nous a demandé de quitter les lieux. On ne peut pas rester dans le bâtiment parce qu’apparemment il va y avoir des problèmes », témoigne également Jacqueline, une autre habitante. Douze personnes doivent encore être relogées.

Ces travaux de démolition devaient permettre de sécuriser la zone voisine. « On vient d’apprendre qu’il y avait une entreprise de génie civil, une entreprise de Seraing, qui avait été mandatée sur place pour sécuriser le bâtiment numéro 10 avec risque d’effondrement déjà. Malheureusement, en voulant sécuriser le bâtiment, ils ont malencontreusement touché un mur porteur (version contredite par l’entreprise) du bâtiment voisin, le bâtiment 12. Et c’est pour ça que la partie du bâtiment 12 s’est effondrée », explique Philippe Wallaert, capitaine de la zone de secours Hainaut-Est.

Ces travaux étaient en cours depuis un mois. « Le propriétaire disait à chaque fois qu’il fallait vérifier pour voir s’il n’y avait pas des fissures dans les murs. On regardait, mais là c’est la cata, aujourd’hui c’est la cata complète », déplore Jacqueline.

Un expert en stabilité est attendu sur place, mais vu l’ampleur des dégâts, l’immeuble est désormais inhabitable.

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