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La nouvelle est tombée ce mardi. Deux élèves manquent pour maintenir la section maternelle. Une annonce brutale pour les parents. «Je l’ai très mal vécu, confie Samantha et la maman de Léo, âgé de quatre ans. C’est une chouette école et on espère qu’elle reste ». Pour Nathalie Depasse, institutrice depuis plus de 15 ans, c’est la désolation. « Ça a été un choc, vraiment, depuis autant d’années, d’apprendre cette nouvelle. C’est une petite école familiale où tout le monde s’entend bien, où les enfants se sont épanouis et tout. On ne s’attendait pas vraiment à cette mauvaise nouvelle. »
Des enfants trop jeunes pour être soumis à l’obligation scolaire
L’espoir renaît lorsqu’une maman décide d’inscrire ses deux enfants. Mais la règle est claire : ils devront être présents un certain nombre de jours d’ici le 30 septembre. Sans quoi la section maternelle fermera. Une situation compliquée à gérer. Surtout que l’école n’est pas obligatoire pour les plus petits. « On sait qu’il y a encore des enfants qui sont chez eux et qui pourraient permettre justement de ne pas être dans cette situation. J’ai un contact avec des parents qui sont venus inscrire leur enfant. Il est censé rentrer en deuxième maternelle. Mais voilà, l‘enfant est toujours à la maison. Donc c’est compliqué », explique Céline Kowalik, la directrice de l’école.
De moins en moins d’enfants nés ou immigrés
Un cas loin d’être isolé. On compte dans le réseau communal fondamental en Fédération Wallonie-Bruxelles 94 fermetures depuis 2019. Une situation qui s’aggrave d’année en année. Notamment à cause de la dénatalité, mais pas seulement, comme l’explique le secrétaire général adjoint du Conseil de l’Enseignement des Communes et des Provinces (CECP), Dominique Luperto : « On peut dire aussi que ces dernières années, il y a eu moins de phénomènes migratoires liés notamment des conflits. Récemment, on a reçu les élèves d’Ukraine. Avant, c’étaient des pays de l’Est, d’Amérique du Sud. Et donc aujourd’hui, il y a moins de phénomènes migratoires. »
Depuis 2019, le nombre d’élèves en maternelle a baissé de 6 %. Si l’arrêté royal de 1984, qui encadre le comptage des élèves, n’est pas revu, d’autres fermetures d’écoles seront inévitables.


















