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L’aéroport de Charleroi lui aussi est en pleine expansion avec plus de 11 millions de passagers cette année. Un aéroport dont le nouveau patron Christophe Ségart vient de boucler ses 100 premiers jours. Alors, quel est son premier bilan et puis surtout, quels sont ses plus gros défis à venir ? Rencontres signées Kathleen Delvaux et Xavier Priat.
121 jours à observer, à rencontrer le personnel et à prendre ses repères. Gérer un aéroport est un défi de taille et à 59 ans, Christophe Ségart s’en est rapidement rendu compte. «J’ai pu me rendre compte aussi de tous les atouts de cet aéroport et puis je suis aussi très très lucide par rapport aux défis auxquels cet outil fait face et auxquels on travaille».
Miser sur le capital humain, c’est l’un des objectifs de ce patron arrivé dans un contexte particulier. Son prédécesseur a été limogé, le personnel et les compagnies aériennes étaient mécontentes de la gestion. Cet été, l’aéroport de Charleroi a d’ailleurs connu plusieurs jours de chaos avec d’interminables files aux entrées par manque de personnel de sûreté.
«Voyager low cost ne veut pas dire voyager au rabais. Il faut repenser le modèle opérationnel parce que finalement, travailler comme on travaillait il y a X années quand l’aéroport était passé de 1 million à 2, 3, 4, 5 millions ou un aéroport qui fait aujourd’hui quasiment 11 millions de passagers, on ne doit pas travailler de la même façon.
Les travailleurs sont positifs face à la nouvelle direction. S’ils restent sur leur garde, ils espèrent tout de même du changement. «Une direction nouvelle, ça veut dire avec des sang frais, avec des nouvelles idées et un objectif qui n’a rien à voir avec l’ancienne direction. Ils nous l’ont montré, ils ont fait des propositions avec des projets à l’avenir, que ce soit sur le masterplan ou autre, je crois qu’ils ont quand même des bonnes idées».
Gérer la croissance de l’aéroport tout en s’alignant sur les enjeux environnementaux, notamment les craintes des riverains concernant l’augmentation des vols, des nuisances sonores ou encore l’impact sanitaire. «C’est important, on ne les met pas du tout de côté, on a une responsabilité dans ma position, dans le chef de toute l’entreprise sociétale, environnementale».
L’aéroport de Charleroi prévoit aussi un plan d’agrandissement. L’objectif est de passer de 11 à 16 millions de passagers par an d’ici 2041.
