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Mouvement de grève au TEC à Liège: une cabine de protection détruite à coups de poing dimanche

Suite à des agressions de conducteurs, un mouvement de grève paralyse les dépôts du TEC à Robermont et Jemeppe. Le mouvement s'est étendu aux dépôts de Rocourt, Bassenge, Omal et Verlaine.

A la suite d'agressions vécues hier par trois conducteurs, un mouvement émotionnel s'est déclenché ce matin aux dépôts de Robermont et de Jemeppe, indique le TEC sur son site. Il s'est étendu aux dépôts de Rocourt, Bassenge, Omal et Verlaine.

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Selon le délégué syndical Fabien Quintens, il y a même eu quatre agressions depuis dimanche. "Un voyageur a même détruit une cabine de protection dimanche à coups de poing", dit-il. "C'est malheureusement le quotidien des chauffeurs et la dernière agression a fait déborder le vase." Selon nos informations, il s'aggirait d'un groupe de 5 jeunes qui ne possaidaient pas de titre de transport.

Mercredi, il y a eu trois agressions dont une altercation avec un automobiliste mal garé et un chauffeur de poids lourd qui a volontairement détruit le rétroviseur d'un bus.

Aucun bus ne sort actuellement de ces dépôts. 99 lignes sont à l'arrêt sur les 204 en province de Liège. Voici lesquelles.

Une réunion direction/syndicats a débuté à 8h30 indique Isabelle Tasset, porte-parole. "On a remis sur le tapis toute une série de procédures avec les autorités", dit-elle. "C'est vrai qu'autant pour les autorités que pour le TEC, c'est compliqué de lutter contre un automobiliste qui, à un moment donné, face à une priorité droite qu'il refuse, s'énerve et crache sur un agent. Ce genre de comportement, ce n'est pas acceptable."

Il est demandé de privilégier une alternative au bus si vous devez vous déplacer aujourd’hui en région liégeoise. 

Le TEC précise qu'il n'a actuellement pas d'informations sur une éventuelle reprise des services et indique que "la Direction regrette le caractère non préavisé de ce mouvement mais comprend le motif qui l’a généré et condamne fermement tout acte de violence à l’encontre de son personnel exerçant une mission d’intérêt public."

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"Pas des punching balls"

"Les conducteurs et les contrôleurs du TEC ne sont pas des punching balls des déviants de la société", appuie le porte-parole et directeur marketing du TEC, Stéphane Thiery, qui dénonce une situation qui se répète et qui s'empire sur l'ensemble du réseau de transport en commun wallon.

"Ils sont au service du public. Tous les jours, ils réalisent 400.000 voyages en Wallonie et à Bruxelles. La moindre des attitudes à avoir vis-à-vis d'eux, c'est un bonjour et un merci, un respect des règles élémentaires du savoir-vivre en société", poursuit-il.  

Le TEC a comptabilisé 150 agressions en Wallonie et à Bruxelles en 2023. Les chiffres, encore provisoires, pour l'année 2024 montrent qu'entre janvier et fin août, 116 agressions physiques ou verbales ont été recensées.  

Le phénomène est en nette augmentation depuis plusieurs années. En 2023, les agressions ont été 2,5 fois plus élevées sur le réseau qu'en 2015, précise encore M. Thiery.   Ce phénomène ne touche toutefois pas uniquement le réseau de transport wallon. Les quatre opérateurs de transports en commun (TEC, SNCB, De Lijn et Stib) ont recensé ensemble 5.598 agressions physiques et verbales à l'encontre de leurs agents en 2023.  

"On met beaucoup de moyens en place. On a un gros montant d'investissement pour accompagner les agressions", rappelle encore Stéphane Thiery, qui insiste qu'il est "urgent que d'autres acteurs de la société s'emparent du problème".  

Il explique également que le TEC et les différentes zones de police collaborent afin de déterminer les zones les plus touchées par ces agressions.

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