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À Ans, un petit bois de 17 hectares, poumon vert de la commune, est menacé par un projet industriel. Les habitants se mobilisent.
Derrière la gare de la commune d'Ans, un petit bois de 17 hectares est au centre d'un débat brûlant. Cet espace naturel, apprécié des riverains, pourrait céder sa place à une entreprise spécialisée en médecine nucléaire. Le projet, soutenu par les autorités locales, ne fait cependant pas l’unanimité et divise la population entre les défenseurs de l’environnement et les partisans du développement économique.
Ce bois a une histoire singulière. Anciennement occupé par une fabrique à huile et une briqueterie, les bâtiments ont été rasés il y a une cinquantaine d’années, laissant la nature reprendre ses droits. Depuis, il est devenu un lieu de promenade privilégié pour les habitants. "C’est un véritable poumon vert. Je viens souvent m’y balader, seul ou en famille. Je trouve que c'est très très important d'avoir ce coin de verdure", témoigne André, un riverain attaché à cet endroit.
L'entreprise Trasis, pilier du secteur de la médecine radioactive, ambitionne d’y implanter ses nouveaux locaux. Son expansion est défendue par le bourgmestre de la commune, Grégory Philippin, qui met en avant les bénéfices économiques du projet. "Trasis est un de nos joyaux. En 20 ans, ils ont créé 350 emplois. On pourrait passer à 700 emplois d’ici 10 ans et des emplois à valeur ajoutée, car il s'agit de médecine radioactive", affirme-t-il.
Cependant, la mobilisation citoyenne s’organise pour protéger ce lieu. Un collectif, baptisé "La petite fagne ansoise", a vu le jour et a déjà recueilli plus de 1100 signatures via une pétition.
Le site étant situé en zone industrielle, ses défenseurs craignent une légalisation facilitée du projet. Une réunion d’information publique est prévue le 12 février pour discuter des implications de ce dernier. Ce rendez-vous s’annonce décisif pour l’avenir de ce bois emblématique d’Ans.