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C'est assez rare, le bois de Wandre, à Liège, pourrait devenir une réserve naturelle. La demande a été introduite par la ville de Liège. Particularité, ce bois est situé en bord de ville. Sa protection permettrait de protéger durablement la biodiversité.
Des hêtres, des charmes ou des frênes, désormais dans le bois de Wandre, les arbres morts ne sont plus abattus. Ils sont plutôt répertoriés comme des arbres d'intérêt biologique, des refuges pour la faune. "Là on a une grosse cavité à terreau avec une colonie de fourmis", explique Thomas Halford, ingénieur forestier de la Ville de Liège, en montrant une fissure dans un tronc d'arbre. "Dans un contexte d'exploitation forestière, on aurait pu l'abattre cet arbre-là. Ici, dans un contexte de réserve naturelle, on va le conserver. Et c'est très important parce que ça va nous permettre de jouer sur deux leviers au niveau de la biodiversité. C'est d'une part la diversité biologique, donc la diversité des espèces, et d'autre part les populations."
D'une production de bois à une zone protégée
Autrefois, des coupes étaient effectuées dans cette forêt, mais depuis 2020, la gestion a changé : place à une approche plus respectueuse du vivant. Et la Ville a décidé d'aller plus loin en demandant le classement en réserve naturelle, le niveau de protection le plus élevé prévu par la loi. "L'originalité de la démarche ici, c'est qu'on vient d'une forêt de production, dans laquelle il y avait des coupes de bois pour de la vente de bois, qu'on a arrêtées pour mettre en avant la fonction écologique", détaille Thomas Halford.
Fini les quads et incivilités
Les comportements irrespectueux y seront aussi sanctionnés. Fini les motos, les quads ou les dépôts sauvages. Mais la forêt ne deviendra pas une zone fermée pour autant : des sentiers et des airs ludiques et pédagogiques seront accessibles aux promeneurs, pour "faire en sorte que le bois de Wandre soit un réservoir de biodiversité, que chacune et chacun le respecte, mais que l'on puisse toujours en profiter", explique Gilles Foret, échevin MR de l’Aménagement du territoire et des espaces verts de la Ville de Liège. "Et ça c'est vraiment l'équilibre que la ville de Liège cherche, entre la préservation de la biodiversité, mais aussi toujours cette accessibilité de la nature en ville, puisqu'on n'est pas très loin de la ville."
Ce massif de 67 hectares devrait obtenir son nouveau statut d'ici la fin de l'année ou début 2026.


















