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Les descentes de la Lesse en kayak sont possibles tous les jours depuis le 29 mars dernier. Les jours de forte affluence, plus de 5.000 personnes s'adonnent à cette activité populaire, conviviale mais aussi parfois dangereuse. Particulièrement depuis 2021, année des inondations qui ont emporté les balises qui permettent, en cas de problème, de se localiser auprès des services de secours.
La descente de la Lesse attire des milliers de touristes chaque année. Pour les secourir, les pompiers interviennent des dizaines de fois par an ; des interventions de plus en plus compliquées.
Aujourd'hui, si une personne se blesse, il est presque impossible de directement la localiser : elle est quelque part sur un cours d'eau de 21 kilomètres. "Quand un incident se produit, c'est seulement à ce moment-là qu'il se rend compte et donc impossible pour lui de se signaler et de se positionner par rapport à l'intervention. Ce qui rend directement notre intervention beaucoup plus compliquée", explique Patrice Liétart, porte-parole de la zone de pompiers Dinaphi.
Compliquée, mais aussi plus longue, comptez entre une et deux heures de perdue pour trouver la localisation exacte d'une victime. Aucun moyen n'est mis en place pour se repérer. Ajouté à ce problème de localisation, de nombreuses zones blanches, sans réseau, un vrai casse-tête. "On pourrait s'imaginer un balisage, tous les 300 mètres, 400 mètres, 500 mètres, qui permettrait à tout un chacun de donner un lieu de sinistre très précis", rajoute Patrice Liétart.
Ces balises existaient pourtant, mais elles ont presque toutes été emportées par les inondations de 2021. Il en reste quelques rescapées, mais initialement, il y en avait une tous les 300 mètres. "Malheureusement, le système n'a pas été entretenu, aussi victime des inondations, ce n'est pas qu'une faute d'entretien", répond Olivier Pitance, gestionnaire de Dinant Evasion.
Mais pourquoi ces balises, pourtant cruciales pour les pompiers, n'ont-elles jamais été remplacées ? Contacté, le service public de Wallonie, gestionnaire de la Lesse, répond. "Nous savions que ces bornes n'étaient plus en service depuis les inondations. Mais nous ignorions que les pompiers en avaient encore besoin. Personne n'a fait remonter ce problème".
Le SPW promet donc d'étudier la question pour rendre la laisse plus sûre et faciliter le quotidien des pompiers.


















