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À la recherche d’un appartement à Liège pour son fils, Sylvia pensait avoir trouvé une perle rare. Un logement spacieux et surtout à un prix attractif, trop beau pour être vrai. « L’appartement de rêve, meublé avec du super mobilier, une cuisine équipée, tout ce que vous pouvez imaginer, lave-vaisselle, séchoir », énumère-t-elle.
Mais derrière cette offre se cachait une mécanique bien rodée. Après une visite virtuelle, les arnaqueurs tentent d’usurper l’identité des futurs « locataires » en exigeant des documents sensibles par mail. Heureusement, des détails leur ont mis la puce à l’oreille : « Ça ne collait pas quoi. J’ai commencé à voir que la photo de l’e-mail, ce n’était pas vraiment une vieille dame ... qui donnait une adresse de l’appartement qui n’était pas la même que sur l’annonce. Ça commençait à ne pas être cohérent et plus je creusais, moins c’était cohérent », explique Benoit.

Ces méthodes visent à collecter des données personnelles revendues pour d’autres fraudes. Les photos des appartements sont souvent récupérées sur des plateformes de location de logement. « Ils utilisent des fausses, des Airbnb, pour faire croire que ça leur appartient. Est-ce qu’ils font visiter ou est-ce que de toute façon, c’est sûr, ils demandent de l’argent pour garantir sa place ? Ça oui. »
Si le bailleur ne peut se déplacer sur place, c’est mauvais signe
Selon le syndicat des locataires, les arnaques de ce type se multiplient sur les réseaux sociaux. « Une offre trop alléchante, le fait que le bailleur ne peut pas se déplacer sur place, ça doit être aussi un signe qu’il ne doit pas tromper. Souvent, le bailleur est malade ou il est à l’étranger, etc. », met en garde le secrétaire général du syndicat des locataires, José Garcia.
La vigilance reste donc le meilleur des conseils, sans oublier de porter plainte s’il est trop tard. « Les probabilités que sa plainte n’aboutisse sont extrêmement faibles, mais ça pourra au moins montrer que malheureusement, ce type d’arnaques sont en progression. »
Fort heureusement, Sylvia et Benoît n’ont rien envoyé, mais témoignent pour lancer l’alerte et éviter que d’autres ne se fassent piéger.

















