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C’est en voulant faire un cadeau à la fille d’un couple d’amis que Ludovic a repéré une situation interpellante dans un magasin Carrefour. L’homme originaire de Charleroi souhaitait offrir un jouet. Dans ce but, il se rend dans l’enseigne située à Gosselies le 14 octobre, où il repère quelques produits intéressants. Il décide de se donner un jour de réflexion afin de comparer les prix avec ceux d’autres magasins.
Le lendemain, il retourne dans le Carrefour, bien décidé à procéder à un achat. Et là, surprise, les prix ne sont plus du tout les mêmes. « Tout était affiché à un prix supérieur à celui qui était présent la veille », explique-t-il.
Mais ce n’est pas tout : le prix de la veille, bien moins cher, est toujours affiché à côté et le nouveau est étiqueté « à saisir ». « De nouvelles étiquettes sont apposées dans les rayons à proximité des prix affichés la veille », indique Ludovic. « J’ai pris une trentaine de prix en photo, tous étaient affichés à un prix supérieur. »
« Des termes aguicheurs »
Et en effet, sur les quelques clichés qu’il nous a transmis, on remarque les deux étiquettes pour le même produit avec un prix bien différent. « On nous prend pour des imbéciles », s’exclame le Carolo. « Le magasin arnaque les clients en augmentant le prix et en apposant des termes aguicheurs sur les étiquettes. »
Selon lui, les prix avec l’étiquette « à saisir » sont ceux présents dans la brochure promotionnelle de l’enseigne.
Carrefour rembourse cinq fois la différence
Pour en savoir plus, nous avons contacté la direction de Carrefour Belgique. C’est par l’intermédiaire de Damien Bytebier, porte-parole, qu’elle nous a répondu et éclairé sur la situation. « Notre catalogue jouet est en fait sorti le 15 octobre, soit le jour où votre alerteur est passé pour la deuxième fois », indique-t-il. « Les étiquettes ont en effet été placées ce jour-là, mais elles n’auraient pas dû l’être. »
Pour aider à la compréhension, Damien Bytebier explique la manière dont les prix sont fixés chez Carrefour. « Nous adaptons constamment nos tarifs à ceux de la concurrence », indique-t-il. « En effet, Carrefour rembourse cinq fois la différence au client si celui-ci trouve une référence de notre catalogue moins chère ailleurs. Il faut aussi savoir que nous envoyons les étiquettes ‘à saisir’ à nos magasins un certain temps avant l’application de la promotion. Et entre-temps, le prix des produits a baissé. »
Une erreur humaine
Le cas constaté par Ludovic est donc dû à une erreur humaine. « L’étiquette n’aurait jamais dû être mise dans le rayon », affirme le porte-parole.
Mais que se serait-il passé si Ludovic était passé en caisse ce jour-là ? Quel prix aurait-il payé ? « C’est le prix de l’étiquette électronique qui est valable », explique Damien Bytebier. « Donc dans ce cas, le prix le moins cher, celui qui a été adapté après l’envoi des étiquettes aux magasins. »
Le magasin de Gosselies a-t-il rectifié cette erreur d’affichage depuis ? « J’ai eu le responsable au téléphone et il me confirme qu’elles ont été enlevées depuis », affirme le porte-parole.
Une visite au Carrefour de Gosselies
Pour nous en assurer, nous nous sommes rendus dans le Carrefour en question afin de vérifier. Nous avons retrouvé les produits que nous avait envoyés Ludovic. Et en effet, ils étaient affichés au premier prix, le plus bas.
Nous avons même retrouvé la fameuse étiquette « à saisir », sans différence entre les deux prix cette fois.
Néanmoins, dans le « Catalogue Jouets » de Carrefour, ce sont les prix les plus élevés qui sont indiqués.
Recontacté, le porte-parole de l’enseigne explique : « Dans le catalogue, ce sont toujours les prix les plus chers que pourraient payer les clients qui sont indiqués. Mais comme nous les adaptons constamment, il est tout à fait possible de voir le jouet moins cher en magasin. »
À l’approche de la Saint-Nicolas, mieux vaut donc se rendre directement en magasin plutôt que de se fier uniquement aux catalogues, dans lesquels les prix peuvent parfois différer de ceux réellement appliqués. Cela pourrait même vous réserver de bonnes surprises.
