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C’est un cri du cœur lancé par Lucia, habitante de la région de Liège, à propos de l’état du cimetière de Bressoux, située dans la Cité Ardente. Dans ce cimetière reposent ses arrière-grands-parents. Selon elle, l’endroit est notamment envahi par la végétation, ce qui rend le cimetière dans un état assez lamentable. « Des arbres poussent partout, même dans les tombes elles-mêmes. L’une d’elles est à moitié ouverte, un arbre en sort littéralement », déplore-t-elle.
Mais ce n’est pas tout : « Il y a quelques années, ma grand-mère a même retrouvé un tibia sur la tombe. Elle l’a pris et jeté elle-même, c’est tout simplement honteux et significatif de l’état du cimetière. Des tombes sont à moitié ouvertes, on peut voir des bouts de cercueil, c’est tout simplement inadmissible ».
On se croirait dans un film de Frankenstein
L’accès est également problématique, dénonce Lucia, qui s’y rend quand elle le peut. « Il faut parcourir tout le cimetière à pied, souvent seul. Il n’y a même pas de fossoyeur, quand on y va, il n’y a jamais personne de toute manière. Le cimetière est accolé à celui de Robermont, plus grand, mais on a l’impression que personne ne s’en occupe. »
Lucia, atterrée à la vue de ce cimetière, décrit des visions de film de science-fiction. « On se croirait dans un film de Frankenstein », décrit-elle. « Il y a plusieurs tombes ouvertes et aucune barrière pour sécuriser les lieux, c’est vraiment désespérant pour toutes les personnes qui se rendent dans ce cimetière ».

Une situation signalée… sans suite ?
La famille dit avoir alerté la Ville de Liège, sans résultat visible. « Le responsable du cimetière n’a rien fait. C’est ma grand-mère qui nettoie la tombe. Elle a dû écraser un arbre qui poussait sur la sépulture de mon arrière-grand-père. »
Contacté par RTL info, l’échevin des cimetières de Liège reconnaît les défis rencontrés. « Il y a de nombreux cimetières dans la ville. Il est possible que certains paraissent laissés à eux-mêmes, surtout si on ne les visite pas souvent. Mais depuis l’interdiction des produits phytosanitaires, les cimetières sont de plus en plus végétalisés », tient à nuancer Benjamin Hurard, échevin en charge des cimetières à la Ville de Liège.

Selon lui, un entretien régulier est bien assuré, mais il se fait par vague, ce qui peut expliquer que, parfois, des périodes de temps semblent moins entretenues que d’autres. En ce qui concerne l’état des tombes, l’échevin liégeois tient à préciser : « L’entretien des tombes revient aux ayants droit, qui ont la possibilité de prendre soin des sépultures des proches, ce n’est pas la responsabilité de la ville ».
Lorsqu’il y a des défauts manifestes, la Ville notifie les ayants droit, de manière progressive, parcelle par parcelle. « Nous avons beaucoup de cimetières à gérer. Cela se fait par vagues successives. »
L’échevin assure que des interventions plus rapides sont réalisées en cas de sépultures gravement endommagées, que ce soit par la main de l’homme ou par la nature. Il invite également les citoyens à contacter le service des sépultures s’ils constatent un problème. « Il est aussi possible de discuter individuellement pour envisager des actions. Si des arbustes poussent sur une tombe et que cela gène les ayants droit de la tombe voisine, par exemple, il est toujours possible de s’adresser à nous pour régler la situation », promet l’échevin liégeois.



















