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Lueur d'espoir: le variant Omicron semble bien provoquer des symptômes plus "légers"

Omicron semble avoir un taux de réinfection plus élevé, mais provoquer des symptômes moins sévères, ont annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Agence européenne des médicaments. De leurs côtés, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont assuré que leur vaccin contre le Covid-19 était "toujours efficace" après trois doses face à ce variant.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) s'est montrée ce jeudi plutôt rassurante par rapport aux effets du variants omicron sur l'être humain. "Les cas semblent être pour la plupart légers, mais nous devons rassembler plus de preuves pour déterminer si le spectre de gravité de la maladie causée par l'Omicron est différent de celui de tous les variants qui ont circulé jusqu'à présent", a indiqué Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l'EMA, basée à Amsterdam.

Moins dangereux, mais plus propice à la propagation. "Des données préliminaires venant d'Afrique du Sud suggèrent un risque de réinfection" des personnes guéries de la maladie ou vaccinées "plus élevé avec Omicron, mais davantage de données sont nécessaires" pour tirer des conclusions plus fermes, a prudemment déclaré pour sa part le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il confirme lui aussi que "des éléments laissent à penser qu'Omicron provoque des symptômes moins graves que Delta - actuellement le variant le plus répandu -, mais là aussi il est trop tôt pour en être certain"

Un vaccin efficace contre Omicron, selon les fabricants

Pfizer et BioNTech ont de leur côté insisté sur l'efficacité de leur vaccin actuel contre le variant Omicron. "A ce stade, nous ne disposons pas de suffisamment de données sur l'impact de ce variant sur l'efficacité des vaccins approuvés, mais nous scrutons continuellement l'horizon pour recueillir des résultats à cet égard", selon M. Cavaleri.

L'EMA a jusqu'ici approuvé quatre vaccins, deux traitements par anticorps, et donné son feu vert à l'utilisation d'urgence de la pilule mise au point par le laboratoire Merck. L'EMA a par ailleurs récemment annoncé le lancement de l'examen accéléré du vaccin anti-Covid du laboratoire franco-autrichien Valneva, qui utilise une technologie plus classique que les vaccins autorisés jusqu'ici au sein de l'UE

Tout le monde n'est pas d'accord

Les premiers résultats, très partiels, d'une étude tempèrent un optimisme affiché. Selon l'Africa Health Research Institute (AHRI), un organisme sud-africain ayant patronné l'une des premières études sur la résistance aux vaccins d'Omicron, celui-ci "échappe en partie à l'immunité conférée" par le vaccin Pfizer.

Il n'est par ailleurs "probablement pas suffisamment neutralisé après deux doses", ont admis mercredi les groupes Pfizer et BioNTech. Mais "le vaccin est toujours efficace contre le Covid-19 (...) s'il a été administré trois fois", ont-ils déclaré, sur la base d'études non publiées.

Les deux laboratoires ont malgré tout fait savoir qu'ils allaient "poursuivre la mise au point d'un vaccin spécifique" contre Omicron, espérant "le rendre disponible d'ici à mars au cas où une adaptation serait nécessaire".

L'ONU contre la vaccination forcée

Quoi qu'il en soit, la vaccination contrainte n'est jamais acceptable, a mis en garde mercredi la Haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU. "En aucun cas, les gens ne doivent être vaccinés de force, même si le refus d'une personne de se plier à une obligation vaccinale peut avoir des conséquences légales comme, par exemple, une amende appropriée", a jugé Michelle Bachelet dans un message vidéo.

AstraZeneca a, de son côté, obtenu mercredi une autorisation des autorités sanitaires américaines pour ses anticorps de synthèse destinés à certains individus réagissant mal aux vaccins pour des raisons médicales, afin de les protéger contre le Covid-19 avant même toute exposition au virus. C'est la première fois que l'Agence américaine des médicaments (FDA) autorise en urgence un tel traitement en pure prévention. Mais il ne s'agit pas "d'un substitut à la vaccination", a-t-elle averti.

Au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé un durcissement des restrictions afin d'enrayer la propagation d'Omicron, dont le retour au télétravail dès lundi et l'introduction du passeport vaccinal dans certains lieux.

Les clubs anglais de football ne sont pas épargnés, faisant craindre de nouvelles perturbations dans les compétitions européennes. Tottenham, avec huit joueurs et cinq membres du staff testés positifs, a annoncé l'annulation du match contre Rennes en Ligue Europa Conférence, tandis que Leicester se déplace à Naples en Ligue Europa sans sept de ses joueurs, dont "certains ont eu un test positif au Covid", selon l'entraîneur Brendan Rodgers.

D’autres pays européens renforcent leurs mesures

La Norvège va quant à elle renforcer à partir de jeudi et pour quatre semaines ses mesures sanitaires, avec notamment un nombre limité de personnes pour les événements à domicile, y compris les fêtes de Noël.

Le gouvernement danois a également décidé de nouvelles restrictions. Les vacances scolaires de Noël sont rallongées de quatre jours, le télétravail devra être mis en place où c'est possible et dès le 10 décembre, les bars et restaurants, où le port du masque est à nouveau obligatoire, devront fermer à minuit.

En Pologne, dont le taux de vaccination est l'un des plus faibles de l'UE, la mairie de Varsovie a indiqué mercredi que ses hôpitaux manquaient de respirateurs pour les malades du Covid-19.

En Autriche, le célèbre Bal de l'Opéra prévu pour le 24 février à Vienne est annulé pour la deuxième année consécutive à cause de l'épidémie.

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