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Il s’est hissé parmi les grands tubes en quelques semaines : impossible d’y échapper, le titre « Chargé » est partout. D’abord sur les réseaux sociaux, dans les festivals, jusqu’à atteindre l’international. Chez nous, le phénomène est bien réel : tous les jeunes connaissent cette nouvelle chanson… même si tout le monde n’y adhère pas encore : en effet, les générations plus anciennes y sont moins sensibles.
Un son qui obsède les utilisateurs de TikTok, devenu viral notamment par cette reprise de l’armée de Terre française lors du défilé du 14 juillet. « C’est un moment formidable pour ce morceau, puisqu’à partir de ce moment-là, il devient ‘institutionnel’», note Xavier Degraux, spécialiste en marketing et réseaux sociaux.
Sorti en février 2025, c’est seulement à partir des fêtes de la musique en France que le titre se fait connaître, pour atteindre plus de 25 millions d’écoutes. « Pendant cinq mois, personne n’entend parler de cette chanson. Et boum, les réseaux sociaux s’en emparent. Les utilisateurs finaux réexploitent, remixent en fait ce petit extrait sonore, et là, ça part en viral. D’une part parce que les utilisateurs se les approprient, mais ensuite aussi les influenceurs et puis les médias traditionnels qui viennent valider tout ça », précise-t-il.
Derrière ce succès, se cachent en réalité trois speakers qui travaillaient en boîte de nuit : ils ont compris comment créer un morceau simple et fédérateur. « En 2025, les artistes s’adaptaient, composent différemment. Ceux qui créent la musique sont obligés d’adapter leur façon de travailler à ces nouveaux supports. Mais comme on sait qu’aujourd’hui l’audience est extrêmement volatile, c’est surtout les plus jeunes qui ont été habitués au zapping, à changer, etc. De ce fait, on compose des morceaux de plus en plus courts, des morceaux pour lesquels il ne faut pas réfléchir », précise Serge Jonckers, consultant et directeur musical.
Le phénomène est propre à notre époque, mais le vrai défi en 2025 est ardu : perdurer dans le temps.
