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L'animateur vedette de M6 a été reconnu coupable de violences physiques et psychologiques sur une ex-compagne. Il a été relaxé des accusations de violences psychologiques sur une autre. Son avocate annonce qu'il va faire appel.
Le tribunal judiciaire de Paris a condamné, mardi 13 février, Stéphane Plaza à douze mois de prison avec sursis pour violences conjugales sur une ancienne compagne, entre 2018 et 2022. L’animateur de M6, en larmes à l’énoncé du jugement, a également interdiction de contacter la plaignante durant trois ans.
Un appel annoncé par la défense
À la sortie de l’audience, son avocate Me Hélène Plumet a annoncé que son client allait faire appel de cette condamnation. Son autre conseil, Me Carlo Alberto Brusa, a dénoncé une "machine judiciaire" qui se serait "emballée" contre un homme "dont la gentillesse caractérise la vie". Me Plumet a également évoqué une "pression médiatique" qui aurait pesé sur le jugement.
Des violences corroborées par des preuves
La première plaignante, Amandine, a décrit quatre scènes de violences, dont trois ont été jugées crédibles par le tribunal, sur la base de témoignages et d'examens médico-légaux. Le président du tribunal a détaillé des faits de violences physiques – coups de poing à l’épaule, doigts tordus – et psychologiques, comme des humiliations en public.
Lors de l’audience du 9 janvier, Stéphane Plaza avait fermement nié les accusations. Concernant les doigts tordus de son ex-compagne en 2022, il avait déclaré : "Je ne contrôle pas ma force car je suis dyspraxique et maladroit (...) et je ne vois pas qu'elle a mal". Le tribunal l’a condamné à verser 5.000 euros à Amandine pour préjudice physique, 3.000 euros pour préjudice moral et 3.000 euros pour ses frais d’avocat.
Relaxé pour violences psychologiques sur une autre ex-compagne
Stéphane Plaza a en revanche été relaxé des accusations de violences psychologiques "habituelles" sur une autre ex-compagne, Paola. Le tribunal a précisé ne "pas remettre en cause sa parole" mais a estimé que les faits reprochés reposaient essentiellement sur ses déclarations et qu’aucun lien direct n'avait été établi entre son état psychologique et les agissements de l'animateur.
Une affaire sous pression médiatique ?
À l'issue du verdict, Me Plumet a insisté sur ce qu'elle considère comme un procès influencé par l’exposition médiatique de son client : "C'est aussi cette pression médiatique qui fait que peut-être que le tribunal s'est dit ‘on en relaxe une mais on en garde une, pour donner l'impression que le travail a été fait’. Alors que, vraiment, il n'est pas violent, je le répète, et c'est ça qu'il n'acceptera pas".