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Signé Giltay: Harry et Edouard les deux bannis de Buckingham

La vie n’est pas simple pour le prince Harry depuis qu’il a décidé avec son épouse Meghan, de s’établir aux Etats-Unis, et de ne plus faire partie, sur le plan protocolaire, de la famille royale anglaise. L’idée était de pouvoir monnayer leur notoriété, à travers les livres, des films et des séries. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu, à tel point qu’Harry a demandé à bénéficier de nouveau d’une protection policière lors de ses visites à Londres.. Une demande refusée. Le Daily Mail a fait ses choux gras de cette situation dans une suite d’articles publiés début 2022. Harry a porté plainte pour diffamation contre le journal et depuis l’affaire allait de rebondissements en rebondissements. Et finalement surprise ! Vendredi 19 janvier le Daily mail a annoncé qu’Harry avait retiré sa plainte. Ce qui ne met pas un point final à la saga, car selon ses adversaires, "Il devra payer les frais de procédure, et ses honoraires d'avocat, soit une facture de 750.000 livres (874.000 euros)". Plus les années passent et plus le sort du prince Harry nous rappelle celui d'un autre banni de la famille royale, le duc de Windsor. L’ Ex-Roi Edouard VIII. Privé de son trône et condamné à une vie oisive, à Paris, loin de Buckingham, de Windsor et de Balmoral.

Vous connaissez certainement l’histoire d’Edouard VIII, oncle de la reine Elisabeth qui n’a régné que 11 mois et a abdiqué, officiellement parce qu’on ne le laissait pas épouser la femme qu’il aimait, Wallis Simpson une Américaine divorcée. Il l'a expliqué dans un discours célèbre, le 10 décembre 1936, à la radio juste après avoir quitté ses fonctions : "J'ai estimé impossible de porter le lourd fardeau de responsabilités et de remplir les devoirs qui m'incombent en tant que roi sans l'aide et le secours de la femme que j'aime". C’est joli, très anglais, on se croirait presque dans un roman de Jane Austen.

On sait aujourd’hui que cette histoire ne tient pas la route. . Edouard VIII a été écarté, à cause de ses sympathies nazies. Ainsi, il fut reçu par Hitler dans son nid d’aigle un an après son départ du trône, le 27 octobre 1937. Le Führer aurait même envisagé, en cas d'invasion de la Grande-Bretagne, de le restaurer sur le trône, à la tête d’un Royaume fantoche et vassal.

Edouard séduit par Wallis et par Hitler

Autour de cette réalité, les thèses les plus folles ont circulé comme le fait que Wallis Simpson était en fait une espionne à la solde des Allemands et qu’elle aurait même été la maîtresse de Joachim, von Ribbentrop à l’époque ambassadeur du Reich à Londres et qui deviendra plus tard ministre des affaires étrangères.

Par ailleurs, Édouard, installé au Portugal au début de la guerre, aurait fourni des informations aux Nazis et notamment les plans de la défense belge. Affirmation impossible à vérifier car les archives de la monarchie restent jusqu’à ce jour inaccessibles. Quand elles n’ont pas été détruites par les bombardements du blitz.

Exilé aux Bahamas

… Après son abdication, que faire d’un roi ? Le gouvernement anglais, qui ne voulait plus le voir en Europe, l’a nommé gouverneur des Bahamas, possession anglaise aux portes Etats-Unis, où il était en quelque sorte sous surveillance. On raconte que Wallis Simpson, faisait blanchir son linge en Floride, et que là-bas, les services secrets américains décousaient les ourlets de ses robes parce qu’ils pensaient y trouver des messages.

Quant aux Bahamas, ce n’était pas ‘encore une destination de rêve, mais un petit territoire infectés de moustiques. Il y avait d’autres colonies britanniques plus prestigieuses. Edouard aurait pu être nommé à l’image de son oncle lord Mountbatten vice-roi des Inde, ou comme son frère cadet le duc de Gloucester, (surnommé Harry !!!) Gouverneur général d’Australie. Surtout pas! Les Indes et l’Australie étaient au cœur de la guerre du Pacifique. Contre les Japonais alliés d’Hitler.

Un Duc de pacotille

En 1945 celui qu’on appelait désormais le duc de Windsor quitta les Bahamas où Wallis Simpson s’ennuyait. Il fut alors fut privé de toute fonction officielle et vécu une vie de jet-set et pique assiette, en résidant à Paris dans une villa de 14 pièces, aux portes du bois de Boulogne. Une propriété de la ville, louée pour une somme symbolique. Le général de Gaulle aurait dit que ça ne manquait pas d’allure d’avoir un roi d’Angleterre dans son jardin.

Le Duc et la Duchesse y recevaient le tout Paris, Wallis parée de bijoux rares de chez Cartier et son mari, éternel dandy, foulard et pochette de soie, portait avec élégance ses costumes "Prince de Galles". Pour la petite histoire, cette villa fut agrès la mort de la duchesse en 1986, louée par Mohammed Al Fayed, le père de Dodi, qui pensa un moment en faire un musée, pour embêter les Anglais. Il finit par vendre à l’encan tous les meubles et les souvenirs du Duc et de son épouse.

Harry le maudit?

Ce sort de paria, pend au nez du Duc de Sussex, et pourtant lui, la famille avait accepté qu’il épouse une Américaine divorcée. Seulement la greffe n’a pas pris et la starlette n'a pas voulu jouer les utilités. Quant au prince, il n’a jamais pardonné ce qui était arrivé à mère Diana. La trahison de son père et surtout sa mort tragique, dans un tunnel routier, pourchassée par les paparazzi. Il faudra un jour que des psychologues se penchent sur la question…

De même que sur le port de cet uniforme de l’Afrikat Korps , la fameuse unité de Rommel, lors d’une soirée en 2005, il avait 20 ans. Etrange coïncidence… Acte manqué ? Comme si le souvenir d’Édouard VIII était revenu hanter le jeune prince. Avec son départ en Amérique, il a en quelques sortes voulu échapper à son destin de numéro deux. Alors le jour du sacre de Charles III, le 6 mai 2023, la famille royale l’a traité en numéro 6. Au troisième rang, aligné avec ses cousins. Sans tenue chamarrée, tout juste autorisé à porter discrètement ses médailles sur sa Jaquette.

On dit parfois que frère de roi ou de futur roi, c’est le pire job du monde… N’est-ce pas Laurent ?

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