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Pour cette 10e semaine de compétition du Meilleur Pâtissier, les candidats ont traversé symboliquement la Manche pour un hommage à la pâtisserie anglaise. Crumble revisité, Battenberg cake et créations inspirées des symboles britanniques étaient au menu.
Dès la première épreuve, Victoria et Sébastien se sont distingués avec leurs versions originales du crumble. Puis, lors de l’épreuve technique particulièrement exigeante de Mercotte, c’est Margot qui a tiré son épingle du jeu avec un Battenberg cake en forme d’Union Jack. Enfin, la dernière épreuve créative, jugée par Marius Dufay, a permis à Victoria de briller à nouveau, lui assurant un troisième tablier bleu consécutif.
Mais c’est un autre candidat qui a fait sensation par son audace : Sébastien.
Le fish and chips… en dessert
Professeur des écoles originaire de Bucy-le-Long, Sébastien, surnommé « le roi de la tarte », n’avait plus remporté de tablier bleu depuis la toute première semaine. Pour inverser la tendance, il a décidé de prendre un risque majeur : frire un gâteau.
« Pour cette épreuve, j’ai décidé de réaliser un trompe-l’œil dans le fish and chips », annonce-t-il. Le gâteau ? Un Victoria sponge cake enrobé d’une pâte à beignets à la bière blonde, farci d’une compotée pomme, gingembre et marmelade d’orange amère. Le tout frit à la poêle pour un effet fish and chips des plus réalistes.
Une proposition aussi originale qu’inattendue, inspirée de souvenirs personnels : « J’ai eu la chance d’aller deux fois en Angleterre et à chaque fois j’ai mangé des fish and chips. Tu m’as dit d’être audacieux, alors je le suis », confie-t-il à Cyril Lignac. Il évoque notamment un voyage marquant avec son fils pendant les Jeux olympiques de Londres.
Un pari salué
Face à ce dessert peu conventionnel, le jury accueille cette création frite avec une pointe de scepticisme. « En quatorze, je n’ai jamais vu frire un gâteau ! », s’étonne Mercotte. Cyril Lignac, quant à lui, s’interroge sur l’intérêt de la friture dans un dessert aussi fin.
À la dégustation, le jury est partagé entre surprise et hésitation. « C’est très audacieux, je pense que tu as réussi ton pari à faire le fish and chips », souligne Marius Dufay. Mercotte applaudit elle aussi le réalisme du trompe-l’œil : « Même les chips, on dirait vraiment des chips et pas des pommes. »
Cyril Lignac admet que le dessert évoque « un beignet aux pommes avec du gâteau à l’intérieur », qualifiant l’expérience de « baignade dans le bonheur ». Mais tous s’accordent sur un point : la friture laisse un goût un peu trop présent. « Ça manque de finesse », nuance Mercotte, tout en reconnaissant que le fish and chips, de toute façon, « ce n’est pas de la finesse non plus ».
Si son audace ne lui permet pas de décrocher le tablier bleu cette semaine, Sébastien a marqué les esprits par sa créativité et sa prise de risque. Un geste courageux salué par l’ensemble du jury. « Je salue vraiment l’audace, parce qu’il fallait oser », conclut Marius Dufay.
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