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Le Luxembourg entre dans une nouvelle ère ce 3 octobre : Guillaume devient officiellement Grand-Duc, succédant à son père Henri. À 43 ans, il devient le plus jeune souverain d’Europe. Un moment chargé d’émotion, comme il l’a confié en exclusivité à Place Royale : « On sait que ce jour arrivera. J’ai eu toutes ces années de préparation, mais quand le moment se présente, on sent le poids de la responsabilité. C’est un grand honneur de pouvoir suivre les pas de mon arrière-grand-mère, de mon grand-père et bien sûr de mon père. »
Malgré une part de stress Guillaume se dit serein. Et voit dans son âge un avantage : « Je le vis comme une chance parce que je me situe vraiment entre les générations. Je vis dans le monde des réseaux sociaux et l’intelligence artificielle fait partie de notre quotidien, donc je vais pouvoir être à l’écoute des jeunes et comprendre justement leurs inquiétudes. »
Un couple uni et complémentaire
Depuis treize ans, Guillaume et Stéphanie forment un couple soudé et complice. Elle, plus réservée ; lui, plus spontané. « J’ai une chance, c’est que j’ai cette facilité d’aller vers les gens. C’est clairement quelque chose que j’ai hérité de ma mère, qui s’est engagée toute sa vie pour les plus démunis. Elle avait cette capacité à aller vers toutes les personnes qu’elle rencontrait », explique-t-il.
Stéphanie confirme leur complémentarité : « Je suis moins extravertie que Guillaume. Ce que j’aime, c’est laisser les gens venir à moi, faire de nouvelles rencontres, écouter leur histoire, leurs projets. »
Un équilibre qu’ils entretiennent au quotidien, notamment grâce à un rituel de fin de journée bien ancré. « Chaque soir, une fois les enfants couchés, on se retrouve toujours au même endroit », raconte la nouvelle Grande-Duchesse. « On parle de tout : du Luxembourg, des enfants, de nos préoccupations. »
« Créer des ponts » : la vision du règne
À la question « Quel Grand-Duc voulez-vous être ? », Guillaume répond sans hésiter : « J’aimerais vraiment être un Grand-Duc qui rassemble. Ici, au Luxembourg, nous avons une communauté très riche, faite d’étrangers et de Luxembourgeois. J’aimerais être ce Grand-Duc qui crée des ponts. Des ponts entre générations, entre tradition et modernité. Et je pense que cette institution, la monarchie, a ce rôle d’être rassembleur. »
Stéphanie, elle, souhaite s’engager sur deux fronts : l’enfance, en particulier la lutte contre les abus et le harcèlement scolaire, et le soutien à la scène artistique luxembourgeoise. « Je suis chaque jour étonnée de la richesse de la création dans ce pays. Il y a tant d’artistes émergents. J’aimerais vraiment pouvoir continuer à les soutenir ici comme à l’étranger. »
Dans ce nouveau chapitre, le couple veut rester fidèle à ses valeurs. « Mon père et ma mère m’ont toujours dit : « Quand tu entreras dans cette nouvelle fonction, reste toujours fidèle à toi-même. » Je pense que c’est un très bon conseil, et mon père l’a appliqué. L’authenticité. »
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