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Albert II, Beatrix, Juan Carlos… Comment les anciens souverains occupent-ils leur retraite ?

Par RTL info
S’ils ont longtemps incarné la continuité de leurs monarchies, certains souverains choisissent aujourd’hui de se retirer. Discrétion, engagement ou exil : chacun trace sa propre route une fois la couronne déposée. Des trajectoires royales à découvrir dans l’émission « Place Royale », disponible sur RTL play et diffusée sur RTL tvi.

Entre retrait paisible, engagements continus, exil forcé ou début tardif de règne, les anciens souverains vivent leur post-monarchie à leur manière. Si certains aspirent à la tranquillité, d’autres restent profondément investis dans des causes personnelles ou institutionnelles.

Albert et Paola, la retraite paisible dans le sud de la France

Autrefois figures centrales de la monarchie belge, le roi Albert II et la reine Paola mènent désormais une existence paisible, loin des caméras. « Le roi Albert et la reine Paola passent la plupart de leur temps dans le sud de la France, dans leur résidence de Châteauneuf-Grasse. C’est vraiment leur petit havre de paix », explique Amélie Schildt, experte royauté chez RTL info. À 91 et 87 ans, le couple royal, confronté à des soucis de santé, savoure une retraite discrète et bien méritée.

« Albert et Paola ont très vite marqué ce désir de laisser la place à Philippe, à Mathilde et à leurs enfants. Ils ont gardé leur titre de roi et reine, mais ce sont des titres honorifiques. Ils n’en ont plus du tout les fonctions officielles », souligne Sophie Lagesse, journaliste pour Soir Mag.

Durant son règne, Albert II bénéficiait d’une liste civile de 11 millions d’euros par an. Après son abdication, il perçoit une dotation fixée par le gouvernement, d’environ 923.000 euros annuels.

Beatrix des Pays-Bas : une retraite active et engagée

À l’inverse du couple belge, la princesse Beatrix des Pays-Bas reste très présente sur la scène publique. « On n’imaginait pas la princesse Beatrix aller couler une retraite paisible dans un des châteaux de Hollande », observe Sophie Lagesse. Malgré son retrait officiel en 2013, l’ex-souveraine de 87 ans n’a jamais vraiment quitté l’espace public.

« Depuis le décès de son époux en 2002, la princesse Beatrix vit seule et donc c’était important pour elle, après son abdication, de rester proche de sa famille », explique Amélie Schildt. Elle demeure active dans les domaines culturels et artistiques, et continue à remettre des prix.

Un engagement qui s’exprime aussi dans ses choix personnels : depuis 2014, elle est marraine des moulins à vent de Hollande, une cause autrefois chère à son fils défunt, le prince Friso. « C’est une association à laquelle elle est extrêmement liée », ajoute Sophie Lagesse.

Juan Carlos : l’exil après les scandales

Le parcours de l’ancien roi d’Espagne, Juan Carlos, illustre une autre facette de la retraite royale, plus mouvementée. « Le roi Juan Carlos n’a pas eu vraiment d’autre choix que d’abdiquer », rappelle Amélie Schildt. Pris dans des affaires de corruption et endetté, il quitte le trône en 2014. Son fils, le roi Felipe VI, met fin à sa dotation de 200.000 euros annuels afin de marquer une rupture nette.

En 2020, l’ancien souverain s’exile à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, pour s’éloigner de la tempête médiatique et judiciaire. « Il vivrait une vie assez mondaine », selon Sophie Lagesse. « Il organise de nombreuses soirées et est invité à des événements show business, comme on peut le connaître dans les pays du Golfe. »

Cependant, Juan Carlos revient ponctuellement en Espagne, notamment en Galice, où il participe à des régates et retrouve sa famille. « Petit à petit, les relations s’apaisent avec son fils », affirme Amélie Schildt. S’il ne risque plus rien sur le plan judiciaire, la question de son image publique reste entière : « Est-ce que les Espagnols sont prêts à l’accueillir à nouveau dans le royaume ? »

Charles III : un règne tardif et un engagement total

À 73 ans, Charles III est monté sur le trône britannique après la disparition de sa mère, la reine Elizabeth II. Pour lui, pas question d’abdication. « Il a vraiment endossé cette mission qui est la mission de sa vie », souligne Amélie Schildt. « Il a dit qu’il allait rester sur le trône jusqu’à sa mort. C’est un engagement devant Dieu, l’engagement d’une vie. »

Malgré l’annonce de son cancer quelques mois après son couronnement, le roi Charles poursuit ses fonctions sans relâche. « Il serait très étonnant que le roi Charles III décide d’abdiquer », affirme Sophie Lagesse. « Historiquement, la monarchie britannique part du principe de service à vie. On meurt sur le trône. »

Retrouvez les épisodes de « Place Royale », en streaming sur RTL play et chaque samedi à 19h40 sur RTL tvi.

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