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Le 19 novembre dernier, tous les regards étaient tournés vers le balcon du Palais princier. À l’occasion de la Fête nationale de Monaco, le prince Jacques et la princesse Gabriella ont occupé le premier rang, non plus comme de simples enfants spectateurs, mais comme de jeunes figures actives de la monarchie.
« Jacques et Gabriella participent aux événements de la fête nationale depuis très longtemps. Mais cette année, si on voit qu’il y a un changement, ils sont plus seulement là, en train d’assister à l’événement. On peut dire maintenant qu’ils y participent », analyse Nicolas Fontaine, rédacteur en chef d’Histoires Royales. « Ils ont entonné l’hymne national, et on voit qu’ils y mettaient du cœur. »
Habillés comme leurs parents, les jumeaux affichaient une élégance assumée, presque adulte. Une stratégie de représentation assumée, selon Thomas de Bergeyck, spécialiste des monarchies : « Quand je vois les images de Jacques et Gabriella le jour de la fête nationale, je me dis que l’habit fait le moine. C’est une manière originale de les présenter à la population et au monde comme de futures personnalités importantes. »
Gabriella, du haut de ses dix ans, adopte d’ailleurs un style très inspiré de celui de sa mère, la princesse Charlène. Dior, Fendi, Giorgio Armani : la fillette ne porte que des maisons prestigieuses.
Une présence publique de plus en plus affirmée
À bientôt onze ans, Jacques et Gabriella s’imposent peu à peu dans le paysage officiel de la Principauté. « On voit qu’ils prennent de l’assurance », observe Nicolas Fontaine. « Ils ont de plus en plus l’habitude d’accompagner leurs parents et on voit certains changements dans leur attitude. »
Longtemps plus timide, Jacques semblait d’abord plus proche de sa mère, tandis que Gabriella accompagnait souvent son père. Mais cette dynamique évolue : « Jacques a pris un peu d’assurance et il a retrouvé une place plus proche de son père tandis que Gabriella a trouvé sa place à côté de sa mère. On voit qu’elle laisse un peu plus son frère en avant. »
Malgré les apparences, les jumeaux suivent une scolarité normale dans une école catholique privée. « Ils vivent dans un palais, mais ce sont des enfants comme les autres », confiait le prince Albert. « C’est important de tout faire pour qu’ils soient armés pour affronter la vie moderne… Mais on va essayer qu’ils aient un environnement le plus normal possible. »
Une volonté de normalité que Thomas de Bergeyck attribue à l’expérience personnelle du souverain : « Albert est suffisamment intelligent que pour laisser ses enfants avoir une vie d’enfant. Il a été lui-même exposé très jeune à une presse intrusive. Il n’a peut-être pas envie que ses enfants vivent ça au quotidien. »
Jacques, un héritier en devenir
Né quelques minutes après sa sœur, Jacques est pourtant l’héritier du trône, conformément à la loi salique toujours en vigueur à Monaco. Et son apprentissage a déjà commencé. « On peut imaginer que Jacques devrait régner entre 22 et 30 ans », estime Nicolas Fontaine. « Il faut donc commencer son apprentissage le plus tôt possible. »
Un apprentissage discret, adapté à son âge. « On lui distille les petits codes de la souveraineté par des séances avec un précepteur privé au palais. Ça ne dure jamais très longtemps, une demi-heure environ », précise Thomas de Bergeyck.
Contrairement aux enfants de Caroline et Stéphanie, qui mènent une vie plus libre entre Paris, les tapis rouges et les mondanités, Jacques et Gabriella évoluent dans un cadre plus restreint. « Ils sont dans un cocon très différent des autres enfants de la famille princière », explique Nicolas Fontaine. « Leurs cousins n’ont pas de titre et ne monteront pas sur le trône. »
Et pourtant, même si Jacques est appelé à régner, Gabriella n’est jamais bien loin. Toujours présente aux événements officiels, elle semble avoir un rôle à jouer. « Il y a une proximité particulière entre eux », souligne Fontaine. « Mais cela montre aussi qu’on espère que Gabriella aura un rôle à accomplir durant le règne de son frère. »
Thomas de Bergeyck imagine un avenir partagé pour la principauté : « Peut-être qu’elle va attacher plus d’importance à l’enfance, à la santé, à la pauvreté. Je vois l’avenir de ce Rocher, pourtant tout petit pays, comme un rocher à deux têtes. »
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