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Le couple princier s’apprête à quitter Adelaide Cottage, leur résidence située à Windsor, avant la fin de l’année. Un changement de décor que certains voient comme un moyen de tourner une page douloureuse. « Déménager, c’est l’occasion d’un nouveau départ. C’est l’occasion d’un nouveau décor. C’est l’occasion aussi de mettre de côté des souvenirs parfois très douloureux », souligne Thomas de Bergeyck, spécialiste des monarchies.
Un point de vue partagé par Amélie Schildt, experte royauté : « Cet Adelaide Cottage est lié vraiment à une série de drames. Il y a d’abord eu le décès de la reine Elizabeth quand ils venaient d’emménager. Ensuite, c’est là que Kate a appris qu’elle souffrait d’un cancer. Et puis l’annonce du cancer du roi Charles. »
Cap sur Forest Lodge
Mais que les admirateurs se rassurent : William, Kate et leurs trois enfants ne s’éloignent pas beaucoup. Ils resteront à Windsor, où ils ont choisi Forest Lodge, une vaste demeure située à deux pas du château.
« Le Forest Lodge est très pratique parce que pas très loin de Londres et tout près de Windsor, où le roi Charles reçoit la plupart du temps ses invités de marque et où le prince William doit l’épauler dans les différentes activités », explique Thomas de Bergeyck.
Outre son emplacement stratégique, la résidence offre des avantages non négligeables : « Jusque-là, ils avaient quatre chambres à Adelaide Cottage. Aujourd’hui, ils en auront huit. Le Forest Lodge est aussi équipé d’une gigantesque piscine, d’un court de tennis et même d’une salle de bal », précise Amélie Schildt.
Une maison au cœur de la nature
Un autre argument a séduit le couple royal : la proximité avec la nature. Située dans le Windsor Great Park, la maison est entourée de verdure, un cadre essentiel dans le processus de guérison de la princesse de Galles.
« Ça, c’est très important pour Kate parce qu’on sait à quel point aujourd’hui, dans ce cheminement vers une guérison, c’est important pour elle de passer du temps à marcher dans la forêt, dans les bois. Et là, en l’occurrence, il y en a tout autour de leur maison », confie Amélie Schildt.
Un confort princier… mais à leurs frais
Estimée à 19 millions d’euros, la résidence appartient à l’ensemble des propriétés royales. Toutefois, le couple devra en assumer une partie des coûts. « Ils vont devoir payer un loyer tous les mois sur leurs fonds privés. S’ils veulent procéder à des rénovations, ils devront les financer eux-mêmes », précise l’experte royauté.
Ce nouveau changement d’adresse suscite néanmoins des critiques. Certains pointent du doigt une instabilité résidentielle, jugée malvenue en pleine crise économique au Royaume-Uni. « On reproche au prince William de déménager un peu trop souvent, alors que le Royaume-Uni, depuis quelques années, s’enfonce dans une forme de crise économique », souligne Thomas de Bergeyck.
Un constat partagé par Amélie Schildt : « Au départ, ils résidaient dans un petit cottage assez modeste près de Kensington. Et puis ils ont emménagé dans le grand appartement pour finalement s’éloigner, partir, vivre à la campagne à Anmer Hall dans le Norfolk et puis se rapprocher de Windsor, quand la santé de la reine Elizabeth était vacillante en 2022. »
Une maison pour la vie ?
Le couple assure vouloir faire de Forest Lodge leur foyer définitif. « William et Catherine ont dit : ‘On veut que ce soit notre maison pour toujours.’ Ce sont de beaux mots », commente Thomas de Bergeyck. « C’est une façon de dire : Voilà, on va maintenant s’installer durablement comme un couple qui se dit oui pour la vie. Mais on dit oui à une maison pour la vie aussi. »
Mais la stabilité à long terme reste incertaine. « J’ai du mal à imaginer que Kate et William s’installent pour toujours dans ce beau manoir », nuance Amélie Schildt. « D’abord, on voit bien qu’ils ont la bougeotte. Et puis, rappelez-vous : quand ils se sont installés dans le grand appartement de Kensington Palace en 2013, ils avaient investi 4-5 millions d’euros sur les deniers publics. Ça avait fait polémique. Et trois ans après, ils ont décidé de ne plus y vivre. »
Quel avenir pour Buckingham Palace ?
Ce déménagement relance aussi les interrogations sur l’avenir de Buckingham Palace, résidence officielle des souverains britanniques depuis 1837. Le roi Charles y séjourne peu, et William semble peu enclin à s’y installer.
« On sent très bien qu’il y a assez peu d’attrait dans la nouvelle génération à vouloir s’installer à Buckingham Palace », estime Amélie Schildt. « La reine Elizabeth a été la dernière à y vivre vraiment. Aujourd’hui, le roi Charles attend que des travaux y soient réalisés. Mais s’y installera-t-il ? Ce n’est pas évident. Buckingham a la réputation d’être un palais très froid, infesté régulièrement de rongeurs. »
« Vous ne pouvez pas vivre dans un bâtiment qui compte 775 pièces, de nombreux membres du personnel, et autour duquel les taxis londoniens tournent en permanence. À part pour des cérémonies officielles, pour faire des tables de 100 mètres de long, pour accueillir des invités… Pour y vivre, c’est un peu compliqué. C’est quand même fort grand », conclut Thomas de Bergeyck.
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