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Julie Zenatti revient avec un projet aussi singulier qu’intime. Son nouvel album, intitulé « Le Chemin », a été imaginé pour être interprété dans des églises, comme la collégiale Notre-Dame de Huy, l’église Saint-Jacques de Liège ou encore Sainte-Waudru à Frameries, où elle se produira prochainement. « On m’a proposé de chanter dans des églises. Il m’a fallu du temps avant de trouver ce que j’avais envie d’y raconter et comment je pouvais y trouver une place, tout en respectant ce lieu », explique-t-elle. Ce processus a donné naissance à un disque façonné par la résonance particulière de ces lieux et une forte dimension spirituelle.
Si l’album aborde des thèmes comme la prière ou la foi, il ne se revendique d’aucune religion. « C’est quand même un lieu empreint d’histoire et qui n’est pas mon histoire culturelle. Ça ne fait pas partie de mes origines puisque je ne suis pas de confession catholique », précise l’artiste. Elle a voulu proposer une approche universelle : « Il a fallu que je trouve une résonance à ce que pouvait être, pour toutes les religions, croire sans forcément être dans la foi, mais au moins dans l’espoir. »
Le tournant d’une carrière
À 25 ans de carrière, huit albums et six disques d’or, Julie Zenatti envisageait sérieusement de tourner la page. « Je me disais que j’avais raconté tout ce que j’avais à raconter. J’avais envie de terminer sur quelque chose de joli », confie-t-elle. Sa dernière tournée, couronnée de succès, devait être la conclusion de sa carrière, ponctuée par une reprise de « C’est fini » de Charles Aznavour. Mais une invitation à chanter dans des églises est venue bouleverser ses plans : « Je me suis sentie inspirée, et j’ai eu envie d’y aller. »
« Je pense qu’à un moment, pour ne pas se faire de mal et pour ne pas vivre de frustrations, il faut savoir partir quand on est un peu haut et quand les gens vous aiment encore. » Une décision motivée aussi par une crainte : « Évidemment, c’est le propre même d’un artiste. Et c’est comme dans un couple, on a toujours peur qu’il y en ait un qui parte. Et donc je me suis dit que je préférerais que ce soit moi. »
Julie Zenatti se dit aujourd’hui en paix avec son parcours. « Je me sens complètement alignée avec qui je suis », conclut-elle. Si elle avait un temps envisagé de quitter la scène, c’est bien dans les églises qu’elle a retrouvé la voix du cœur.


















