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À l’occasion de son grand retour en Belgique, l’icône des spectacles pour enfants revient sur un demi-siècle de carrière. Un monde qui a beaucoup changé, mais où l’amour du public reste intact.
Chantal Goya fêtera le 11 octobre prochain ses 50 ans de scène à Forest National, à Bruxelles. Un anniversaire célébré avec un spectacle intitulé "50 ans d’amour", qui résume bien la relation unique qu’elle entretient avec son public. "Quand on reste 40 ans auprès d’un public, il a grandi et en même temps, il se souvient de toutes les chansons de sa petite enfance et le transmet aux enfants surtout", confie-t-elle.
Ce qui a changé : le contact, pas le lien
En 50 ans, "tellement de choses ont changé", reconnaît-elle. Ce qu’elle regrette le plus ? La disparition du lien direct. "Je trouve que c'était mieux avant, c'était qu'on avait plus de relation directe avec les gens. Et puis on n'entendait pas des gens dire n'importe quoi sur les réseaux."
Elle ne cache pas son incompréhension face aux codes numériques : "Moi, je ne suis pas réseau du tout et je ne comprends rien. Je ne comprends pas pourquoi on dit des choses pas gentilles, surtout en se cachant derrière un téléphone, de quel droit. Ça, ça ne me plaît pas". Pour elle, rien ne remplace l’émotion d’un public en salle : "Je suis tellement heureuse sur scène de voir le public en vrai que déjà, c'est pour moi une émotion énorme. Et je n’ai pas vraiment d’émotion quand je regarde mon téléphone, ce n'est pas mon truc les réseaux. Je suis à l’ancienne, comme la moutarde".
Un repère pour les enfants
Ce qui n’a pas changé, en revanche, c’est l’attachement du jeune public. "Aujourd’hui encore, les enfants viennent habillés en Bécassine, en panda, en lapin... Je me demande d’où ils sortent tous ces costumes", s’amuse-t-elle. Pour elle, ses personnages sont des repères intemporels.
Avec émotion, elle raconte comment son public d’hier est devenu celui d’aujourd’hui. "Ça m’émeut beaucoup. Je vois beaucoup de gens qui me disent ce que Barbara m’avait prédit un jour : 'Tu verras, tu les retrouveras tous, tu deviendras une institution, ils seront tous parents, ils te diront vous étiez ma petite enfance.' Et elle avait raison".
Un spectacle vivant
Son prochain spectacle sera une création originale signée Jean-Jacques Debout, mêlant quatre univers en un seul : "On y retrouvera La Sublime Forêt, La Plaine Merveilleuse, L’Île aux Papillons, Le Château du Chat Botté, jusqu’au Grand ballet de Venise". Avec 22 danseurs, 10 enfants sur scène et 4 semi-remorques de décors, c’est une véritable machine à rêves qu’elle embarquera sur 18 Zénith… avant une tournée dans 30 théâtres en France et en Belgique.
Quant à l’idée de raccrocher un jour ? Elle balaye la question avec le sourire. "Je ne pense pas un jour arrêter, à moins d’un gros problème". Elle regarde d'ailleurs vers l’avenir avec de nouveaux projets : "Il va y avoir bientôt un grand dessin animé au cinéma, sur un de mes plus beaux spectacles, 'Le mystérieux Voyage de Marie-Rose' pour 2027. Et puis, ce que je souhaite, c’est continuer pour faire rêver."


















