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En février dernier, Jesse Marsch avait marqué les esprits lors d’une conférence de presse de la CONCACAF. Le président américain Donald Trump avait alors présenté le Canada comme le « 51e État des États-Unis ». Une remarque qui avait fait bondir le sélectionneur. « Cet épisode sur le 51e État était vraiment insultant, insensible et injurieux envers le peuple canadien. J’ai senti qu’il était vraiment important de parler en leur nom », explique Jesse Marsch dans un entretien accordé au magazine So Foot.
Pour l’entraîneur, réduire le Canada à une simple extension américaine est inacceptable. « Tous ceux qui ne sont pas pro-Trump sont d’accord là-dessus : on ne devrait pas parler d’annexer le Canada. C’est un pays qui a toujours été un allié, un vrai soutien pour les États-Unis », insiste-t-il.
Il critique également une vision purement économique des relations internationales : « Faire pression sur d’autres pays pour qu’ils enrichissent le tien financièrement n’est pas une politique soutenable », tranche Jesse Marsch.
À l’approche d’une Coupe du monde historique pour le pays de la feuille d’érable, le sélectionneur confie son admiration pour la société canadienne. « L’Amérique, c’est une idée multiculturelle, mais elle a été défigurée par trop de racisme et de séparatisme. Et les valeurs qui me touchent correspondent plus à ce que sont les Canadiens », affirme-t-il.
Et d’ajouter avec une pointe d’émotion : « Quand je vois le bordel qui se passe dans mon pays, honnêtement, je me sens plus canadien. J’aime les États-Unis, mais je suis super déçu de l’état d’esprit politique là-bas en ce moment ».



















