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"Il est parfois difficile d'entendre sa propre respiration": le guide du Tour des Flandres par Philippe Gilbert

Le Tour des Flandres, la grand-messe du cyclisme au nord de la Belgique, c'est déjà ce dimanche. Et pour l'occasion, on a posé quelques questions à Philippe Gilbert, le dernier vainqueur belge de l'épreuve. Il nous explique tout ce qu'il y a à savoir sur le deuxième Monument de la saison. 

Le Tour des Flandres est un Monument. Qu'est-ce qui est le plus difficile à gérer pour un coureur ?

Philippe Gilbert: La distance, mais surtout la connaissance du parcours. Il faut être capable d'avoir des repères visuels qui permettront aux coureurs de s'orienter et de se placer de la façon la plus économe possible. Le but étant toujours d'être à l'avant sur les points stratégiques en utilisant le moins de forces possible. Il faut une équipe soudée et expérimentée.  

Où se joue une victoire sur le Ronde ?

Ph.G: Un peu partout, mais surtout à partir du Koppenberg qui est un passage toujours délicat à négocier. Et bien sûr il faut des réserves pour le dernier enchaînement Vieux Quaremont - Paterberg. 

L'ambiance est souvent folle. Sur le vélo, comment vit-on cela ? 

Ph.G: Les fans sont extrêmement nombreux et ça fait plaisir, mais cela représente un danger très important. Les gens ont tendance à ne pas respecter l'espace nécessaire et laissent souvent leur envie de prendre un selfie ou une photo prendre le dessus et mettent ainsi en danger les coureurs. 

Il y a des passages où le public est tellement nombreux qu'il est difficile d'entendre sa propre respiration et là il faut être capable de garder sa concentration et continuer à gérer son effort sans se laisser porter par le public et se mettre dans le rouge. 

Comment une équipe gère une course pareille, de manière générale ?

Ph.G: Pour toutes les équipes c'est un honneur d'être au départ et chacun, avec ses moyens financiers, fait le maximum pour optimiser ses chances. 

Le Ronde, ça représente quoi pour un coureur belge ?

Ph.G: C'est un événement de marque et encore plus pour un Flamand, car ils se battraient entre eux pour faire partie de la sélection. En général, un coureur belge est également fier de faire le Ronde. Personnellement, je suis fier d'avoir gagné avec les Belges, c'était tellement symbolique un Wallon qui gagne le Tour des Flandres avec les couleurs belges. 

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