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C’est l’histoire de l’été entre le ministre des Finances, Jan Jambon, et le patron de Belfius, Marc Raisière.
Mi-juillet, Jan Jambon lui a envoyé une lettre avec une proposition : « Le ministre des Finances nous a demandé de réaliser les travaux préparatoires pour l’ouverture du capital », explique le CEO de Belfius.
Cette annonce a été faite vendredi lors de la présentation des résultats de la banque. Actuellement, Belfius est détenue à 100 % par l’État. Mais depuis longtemps, ce patron souhaite ouvrir le capital. « Je suis un grand défenseur de l’ancrage belge. Ce que nous avons comme proposition à soumettre à notre actionnaire, c’est-à-dire l’État belge, c’est qu’il reste effectivement majoritaire dans le capital mais qu’une partie de ce capital soit proposée au marché », dit Marc Raisière.
Bonne ou mauvaise opération ?
Aujourd’hui, l’idée serait d’ouvrir 20 % à 25 % du capital de Belfius à des investisseurs privés. Ce n’est pas une mise en bourse ouverte à tous.
Mais vendre une partie de Belfius, est-ce une bonne ou une mauvaise opération ? « C’est une bonne idée pour, à court terme, récolter 2 à 3 milliards. Mais c’est une opération unique. Par contre, le véritable intérêt, c’est pour Belfius. Belfius veut s’ouvrir à l’international, veut opérer une consolidation avec d’autres institutions étrangères. Parce qu’on sait que toutes les banques européennes se marginalisent, deviennent très petites par rapport aux champions américains et asiatiques », explique Bruno Colmant, économiste.
Pour l’État belge, cela permettrait de financer l’armée… Une partie des dépenses supplémentaires évaluées à un peu plus de 4 milliards d’euros par an.
Attention, cette idée de vente d’une partie de Belfius n’a pas encore été validée par le gouvernement. Mais désormais, l’opération est réfléchie et pourrait être lancée d’ici la fin de l’année.


















