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L’un des risques lorsqu’on achète en ligne, c’est de commander des contrefaçons. En 2024, plus de 400.000 produits contrefaits ont été saisis par le SPF Économie en Belgique. Le problème : les produits contrefaits ressemblent de plus en plus aux vrais, ce qui complique le travail des douaniers et des policiers. Pour y remédier, des ateliers sont organisés une fois par an, pour leur apprendre à les reconnaître.
Cet atelier est organisé une fois par an afin de permettre aux marques de livrer leurs astuces à la police et à la douane. AU gré des stands, on peut entendre les représentants des marques livrer quelques tuyaux : « Vous ne verrez jamais de prise USB sur les JBL. Ce sera toujours USB-C » ou encore « Pour ces cartes Pokémon, il faut regarder comment elles sont fermées, mais aussi s’il y a des fautes d’orthographe ».
Techniques de repérage
Prises différentes, logos et couleurs de la marque modifiées sont donc autant de techniques de repérage pour identifier les contrefaçons. Il s’agit là d’un savoir essentiel pour Nicolas et Isabelle, policiers, qui pourra les aider lors de leurs contrôles réguliers en boutique. « Ce qui est intéressant dans un salon comme ici, c’est qu’on a toutes les marques qui sont réunies dans un seul endroit. On peut donc avoir tous les renseignements dont on a besoin pour définir si c’est une contrefaçon ou pas », témoigne Isabelle.
Ne pas révéler tous les secrets
Mais face caméra, les marques restent prudentes et ne révèlent pas tous leurs secrets. Seuls quelques-uns peuvent être connus. En effet, le risque étant de divulguer des informations permettant aux fabricants de réaliser de meilleures contrefaçons, plus difficilement identifiables.
« La contrefaçon est un problème très important de nos jours. Les marques essaient de se renouveler afin d’éviter que ce phénomène grossisse davantage, mais aussi pour protéger leurs clients », explique Pauline Azoulay, juriste en droit des marques avec une spécialisation en contrefaçon.
Un marketing séduisant
Dans un des ateliers, les cigarettes électroniques légales sont comparées à des contrefaçons. Les fraudeurs ont leurs techniques pour attirer les clients. Laurent Fierens Gevaert, responsable des affaires publiques pour la British American Tobacco en énonce quelques-unes : « Les paquets légaux sont beaucoup plus sobres, tandis que les paquets contrefaits sont beaucoup plus colorés, avec des personnages dessus, des lumières. Certains ont même des écrans avec des petits jeux ». On remarque également que les avertissements sanitaires sont en anglais, contrairement aux emballages légaux qui mentionnent des avertissements dans les trois langues nationales.
Laurent Fierens Gevaert souligne son inquiétude : « Bien souvent, les contrefaçons de cigarettes électroniques ont des contenants beaucoup plus importants, avec plus de nicotine que les produits légaux. Ils peuvent donc se révéler plus dangereux surtout pour un public plus jeune. »
D’après le service fédéral des finances, près d’un commerce sur deux vendait ces cigarettes électroniques illégales en Belgique en 2024.


















