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Il faut surveiller notre territoire maritime, long de 68 kilomètres de côtes sur 24 kilomètres au large. Et pour cela, la Marine belge dispose de deux patrouilleurs. Ces navires militaires d’une cinquantaine de mètres de long sont à disposition 24h/24, avec à leur bord une quinzaine de marins militaires.
Un troisième patrouilleur est attendu d’ici à 2027. Leur mission est de surveiller et sécuriser ces infrastructures dites critiques : les câbles sous-marins, les parcs éoliens en mer, nos gazoducs, mais aussi, et depuis le début de la guerre en Ukraine surtout, de repérer, surveiller et suivre les navires non-OTAN qui s’introduisent dans notre territoire maritime, c’est-à-dire ces navires qui n’appartiennent pas à des pays de l’Alliance atlantique.
De l’aide du privé surtout pour surveiller sous l’eau
Chaque année, la Marine belge enregistre une centaine d’incidents dans nos eaux territoriales. C’est un chiffre qui a doublé depuis le début de la guerre en Ukraine. Une surveillance essentiellement en surface mais également sous eau. Et c’est là l’enjeu du moment car c’est une zone très compliquée à surveiller et à sécuriser. C’est pour ça que la Marine belge fait appel depuis plusieurs années au secteur privé, et plus particulièrement à des entreprises belges spécialisées dans la sécurité maritime.
« Là on constate qu’il y a une évolution énorme dans tout ce qui concerne les menaces. Il y a une innovation, il y a de nouvelles menaces qui voient le jour, il y a plein de drones qu’on voit aujourd’hui. Et pour faire face à ces menaces, il faut être innovateur aussi. Il faut travailler ensemble avec les entreprises qui ont les connaissances, qui travaillent sur le terrain, qui ont les nouvelles technologies. Nous, on veut capter tout ce qui existe déjà sur le marché. C’est la raison pour laquelle on organise cette journée » spécialement dédiée aux capitaines d’entreprises privées, explique Kristophe Van Belleghem, le chef de l’état-major de la Marine belge.
