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Me Olivier Martins a plaidé mercredi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, l'acquittement "pur et simple" pour Mohamed D. Le pénaliste a notamment insisté sur le fait que son client français avait le prénom "le plus commun parmi les personnes de confession musulmane" pour contredire certains arguments du parquet.
L'homme de loi a d'abord rapidement expliqué que si son client entretenait des contacts avec Abdelwahad G. (l'un des dirigeants présumés de l'organisation), c'est parce que les deux hommes étaient amis de longue date. "Ils ont d'ailleurs commis des faits ensemble, la justice française l'a acté", a-t-il précisé.
Le pénaliste s'est alors attaqué aux messages échangés par divers protagonistes de ce dossier d'organisation criminelle active dans le trafic de stupéfiants et mise au jour après le craquage des messageries Encrochat et Sky ECC. "On a des prévenus qui parlent d'un Mohamed (...), Abdelwahad G. qui dit 'j'ai besoin d'un autre téléphone pour les contacts avec Momo' et les enquêteurs concluent qu'il s'agit de Mohamed D.", s'est insurgé l'homme de loi. "Mais c'est le prénom le plus courant parmi les personnes de confession musulmane. Rien que dans ce dossier, il y a plusieurs Mohamed et on sait qu'Abdelwahad G. connait plusieurs personnes qui portent ce prénom."
Me Martins a soutenu qu'en raison du passé judiciaire de son client, toutes ses actions normales étaient interprétées négativement. "Oui, il loue une habitation à Rhode-Saint-Genèse près de chez Abdelwahad G. Mais c'est son ami, est-ce que c'est suspect de vouloir vivre près de chez son ami ?"
Face à "des éléments suspects qu'on transforme en preuves", l'avocat a demandé l'acquittement "pur et simple" de son client, sans plaider de peine subsidiaire.



















